5 décembre, 2012IndustriALL Global Union conteste les déclarations de l’entreprise minière canadienne Excellon selon lesquelles tout va bien dans ses activités à Durango au Mexique.
Excellon, qui fait l’objet de pressions intenses concernant ses infractions aux droits syndicaux et son refus de négocier de bonne foi avec de petits propriétaires fonciers, a nié publiquement avoir commis des méfaits.
Le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, affirme dans une lettre envoyée à l’entreprise: “Si Excellon peut affirmer avoir profité initialement d’une bonne relation avec les propriétaire fonciers, alors sa définition d’une ‘bonne’ relation doit être celle qui permet de léser de petits propriétaires fonciers d’un accord équitable pour profiter d’un usage libre du terrain au prix le plus bas”.
IndustriALL a également rejeté comme un ‘mensonge’ l’affirmation par l’entreprise que l’éviction d’un camp de protestation à l’entrée de la mine avait eu lieu sans violence.
Finalement, IndustriALL a rejeté la déclaration de l’entreprise selon laquelle elle soutient le droit à la liberté syndicale. “Comment Excellon peut-elle affirmer respecter le droit de se syndiquer quand en réalité elle enfreint chaque règle en vigueur?” déclare Raina. “Excellon a refusé aux travailleurs le droit de se syndiquer à l’organisation de leur choix, est intervenue dans les affaires syndicales, a établi une discrimination contre les travailleurs en fonction de leur adhésion syndicale et a refusé d’accorder le droit de négocier collectivement".
“Excellon doit cesser de tenter de détourner l’attention des questions essentielles qui nous sont proches, et doit engager de bonne foi le dialogue avec les propriétaires fonciers pour résoudre les infractions à l’accord de 2008 sur l’emploi des terrains, et pour trouver une solution avec Los Mineros aux questions syndicales en suspens”, conclut Raina dans sa lettre.
La lettre envoyée par Excellon ainsi que la réponse de Jyrki Raina se trouvent sur les liens à ce texte.