13 juillet, 2012La nouvelle convention collective oblige 7.000 entreprises de São Paulo à procurer des sièges ergonomiques aux travailleuses.
Le syndicat des couturières de São Paulo et Osasco (Sindicato de las Costureras de Sao Paulo y Osasco), affilié à IndustriALL Global Union, a célébré le 27 juin un accord historique. Une clause incluse dans la convention collective sectorielle oblige les entreprises à procurer des sièges ergonomiques à leurs travailleuses. Ce résultat a été obtenu après que la confédération nationale des travailleurs du textile, de l’habillement, du cuir et de la chaussure (Confederação Nacional dos Trabalhadores nas Indústrias do Setor Têxtil, Vestuário, Couro e Calçados, CONACCOVET) eut demandé un rapport à l’agence de São Paulo de l’organisation de la santé et de la sécurité du gouvernement, FUNDACENTRO. Le rapport a été préparé par l’ergonome Ricardo Costa Serrano.
Ce succès est le résultat de plus de deux années de lutte, et de nombreuses réunions organisées dans le but de parvenir à un consensus. Le syndicat a porté son attention sur des questions importantes pour ses membres, et l’une d’elles concernait des sièges ergonomiques qui ont prouvé pouvoir protéger la santé des travailleuses. Le syndicat a cherché à en savoir plus sur la question, a diffusé des informations dans ce sens et établi un comité chargé de traiter les questions relatives à la santé, la sécurité et l’environnement au travail. Le comité était composé des syndicalistes Milene Rodrigues, Elías Ferreira, José Antonio S. Rodrigues da Costa et Ricardo Serrano.
Avec cette clause nouvelle inclue dans leur convention collective, les travailleuses disposent maintenant d’un moyen important qui leur permet de lutter contre les troubles musculosquelettiques (TMS), un syndrome clinique qui touche le système musculosquelettique en général et cause une douleur chronique, une paresthésie et de la fatigue, notamment dans le cou, les épaules et les bras. Les symptômes sont le résultat de relations professionnelles et d’une organisation du travail mauvaises, notamment par des mouvements répétitifs, une position incorrecte, une charge statique des muscles et autres conditions de travail inappropriées.
Cet accord qui fait date signifie que le syndicat est le premier dans ce secteur au Brésil à avoir obtenu une clause sur des conditions de travail ergonomiques dans sa convention collective. L’accord oblige 7.000 entreprises à São Paulo à procurer à ses travailleuses des sièges ergonomiques conformes aux spécifications établies par FUNDACENTRO, São Paulo.
Peu importe la taille de l’entreprise ou la nationalité de ses salariés, le syndicat s’est battu et a gagné l’ouverture de ce droit aux 80.000 travailleuses qu’il représente. Ce fut un combat difficile, mais qui en valait la peine,
a déclaré le syndicaliste Elías Ferreira.