27 octobre, 2016Les syndicats affiliés à IndustriALL ont mené une journée d’action contre les propositions de réformes de Temer visant à geler les dépenses publiques pendant 20 ans.
Les plus grandes centrales syndicales, dont la CUT et Força Sindical, ont de nouveau réuni leurs forces pour combattre les propositions avancées par le gouvernement de Michel Temer. Elles ont organisé des manifestations ce 24 octobre (à 18h, heure de São Paulo) contre la proposition d’amendement constitutionnel (PEC 241) qui gèlerait les dépenses publiques en matière de santé, d’éducation, de logement et de protection sociale pendant 20 ans.
Ces protestations visaient à mettre la pression sur le Congrès, qui se réunit à la Chambre des Députés pour le second tour des votes sur l’amendement. Les travailleurs sont d’avis que cette proposition constitue une attaque directe contre leurs droits.
Selon un sondage effectué par la respectée agence Vox Populi/CUT, 74% de la population est contre le PEC 241 et les propositions de réformes des pensions. Le sondage a montré que 80% des travailleurs et travailleuses en milieux urbain et rural sont contre la proposition du gouvernement Temer de faire passer l’âge minimum de la retraite à 65 ans et 70% des personnes interrogées étaient contre le PEC 241.
Sergio Luiz Leite, président de FEQUIMFAR/Força Sindical, a indiqué que le PEC menaçait les travailleurs de différentes manières. Par exemple, si cet amendement est voté, il sera impossible d’augmenter le salaire minimum au-delà du taux d’inflation si les limites des dépenses publiques établies par le gouvernement sont dépassées. L’amendement menace également l’assurance chômage.
“En s’appuyant sur les actions menées par les travailleurs et travailleuses ainsi que par d’autres citoyens affectés par la nouvelle législation, le mouvement syndical doit accroître la pression sur les membres du Congrès de sorte à éviter les dégâts que le PEC 214 va engendrer. Il est encore temps de le combattre,” a-t-il dit.
Le mouvement syndical va continuer sa campagne et les dirigeants des centrales syndicales sont convenus d’un plan d’action qui comprend de nouvelles manifestations les 11 et 25 novembre. Ils espèrent que ces manifestations vont alerter le public quant aux menaces pour les travailleurs que posent ces propositions de réformes du travail et de la sécurité sociale.
Jorge Almeida, Secrétaire régional d’IndustriALL Global Union pour l’Amérique latine et les Caraïbes a déclaré :
“Nous soutenons et applaudissons cette lutte du mouvement syndical brésilien en vue de protéger et maintenir les droits des travailleurs et travailleuses en matière de sécurité sociale et d’emploi. Le gouvernement Temer montre une nouvelle fois son visage anti-social en rendant le travail plus précaire et en pratiquant des coupes au sein des dispositifs de protection sociale".