26 juillet, 2018Les sept centrales syndicales du Brésil se sont rassemblées pour lancer un “Agenda d’actions prioritaires pour la classe ouvrière”, qui comprend des recommandations sur la manière de promouvoir le développement du pays. Elles mettent également sur pied pour le 10 août prochain une journée nationale contre le chômage.
CUT, CSB, CTB, Força Sindical, Intersindical, Nueva Central et UGT ont défini un agenda qui vise à remettre le Brésil sur la voie du développement en promouvant la démocratie, en générant des emplois de grande qualité et en assurant la justice sociale. L’agenda vise aussi à s’attaquer aux aménagements d’emploi informels, au travail précaire et à l’absence de sécurité d’emploi.
“Avec l’Agenda d’actions prioritaires pour la classe ouvrière, nous avons rassemblé les centrales syndicales pour afficher notre intention de mobiliser les travailleurs et travailleuses pour mener des actions volontaristes. Nous avons adopté par rapport aux défis auxquels nous sommes confrontés une approche tournée vers l’avenir, avec présente à l’esprit la responsabilité que nous partageons par rapport à la construction de notre pays et de notre nation”,
affirme le document.
L’agenda a pour but d’orienter le débat national qui va se profiler au cours des trois mois qui mèneront l’élection présidentielle d’octobre. Les syndicats espèrent que les candidats prendront des engagements par rapport aux mesures d’urgence de l’agenda afin de remettre l’économie du Brésil sur les rails et créer de l’emploi.
Les 22 recommandations comprennent des mesures pour : s’attaquer au chômage, qui affecte actuellement 20 millions de travailleurs et travailleuses ; créer de l’emploi pour toutes les couches de la société, et en particulier les jeunes ; reprendre des projets d’infrastructure et mettre en place des politiques pour protéger les sans-emplois.
De plus, les centrales syndicales vont tenir une journée nationale contre le chômage le 10 août prochain. Elles vont faire campagne contre les réformes introduites par le gouvernement de Michel Temer et revendiquer que des mesures soient prises pour remettre le pays sur les rails et juguler le chômage. Il y aura également des actions de protestation contre la hausse des prix des produits pétroliers ainsi que pour défendre le droit des travailleurs et travailleuses à la sécurité.
Ce jour-là, les salariés observeront des arrêts de travail, suivis de manifestations dans les différents États qui composent le Brésil, pour faire compagne en faveur des mesures économiques proposées. En joignant de la sorte leurs forces, les centrales vont montrer que le mouvement syndical est capable de mobiliser collectivement les travailleurs et travailleuses à un moment où leurs droits sont menacés.
Les syndicats condamnent le démantèlement des politiques sociales et les privatisations ainsi que la cession de biens de l’État qui sont d’une importance stratégique pour l’avenir du pays. En ce sens, ils renforcent leur opposition aux réformes qui menacent les droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses.
“Pour sa part, IndustriALL Global Union soutient cette initiative clé des centrales syndicales du Brésil visant à unir la classe ouvrière. Nous soutenons également la journée nationale contre le chômage du 10 août. C’est une étape importante dans la lutte contre les actes posés par un gouvernement illégitime, installé par un coup d’État, qui menacent les droits des travailleurs et travailleuses. Nous invitons instamment nos affiliés à exprimer leur soutien à ces actions.”,
a indiqué le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches.