15 août, 2019Les manifestants sont descendus dans la rue, le 13 août au Brésil, pour protester contre la réforme de la sécurité sociale proposée par le Président d'extrême-droite Jair Bolsonaro et pour défendre l'enseignement public et l'emploi.
Le 13 août était une journée nationale de protestation organisée par les centrales syndicales et les mouvements sociaux. Des actions de protestation, des rassemblements et des grèves ont eu lieu dans 200 villes du Brésil. Des syndicats, des mouvements étudiants et populaires ont mené une série d'actions tout au long de la journée afin de réaffirmer leur opposition à la réforme de la sécurité sociale et aux coupes dans les budgets des universités publiques.
Le 7 août, la Chambre des députés a approuvé pour la deuxième fois un projet d'amendement à la Constitution n° 006/2019 avant de le transmettre au Sénat où il doit aussi être approuvé à deux reprises.
Dès lors, le mouvement social et le mouvement syndical ont renforcé leur plan d'action parce qu'ils sont convaincus que cette réforme contient des éléments très négatifs et qu'ils doivent donc poursuivre la lutte. Ce plan d'action consiste notamment à faire pression sur les sénateurs pour qu'ils votent contre le projet et à informer la société des risques encourus.
Les syndicats pensent que la réforme des pensions est la première étape de l'agenda de Bolsonaro pour supprimer les droits de la classe laborieuse et craignent qu'elle soit suivie d'une réforme fiscale régressive.
Il faut résister et riposter, repousser les attaques incessantes contre les droits des travailleurs et de la majorité de la population, en particulier des tranches les plus pauvres. Les syndicats préconisent une croissance économique durable et le droit à un travail décent et à une retraite décente.
Valter Sanches, le Secrétaire général d'IndustriALL Global Union, a félicité ses syndicats affiliés pour cette impressionnante vague de résistance dans tout le pays :
"C'est la seule façon de bloquer les réformes dirigées contre les travailleurs et les réductions des dépenses sociales. IndustriALL continuera à soutenir ses affiliés brésiliens dans la défense de leurs droits."
Crédits photographique : CUT Brésil, Ângela Guimarães UBM et Wládia Fernandes