20 février, 2020Les syndicats des Philippines demandent au gouvernement d’inclure des représentants syndicaux dans le groupe de travail technique constitué dans le cadre de l’enquête de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les meurtres de militants syndicaux dans le pays.
À la suite de l’annonce faite par le Secrétaire philippin au travail, Silvestre H. Bello III, ce 14 février, selon laquelle le ministère du travail et de l’emploi (DOLE) était prêt à accueillir la mission de haut rang de l’OIT, le Vice-président exécutif national de l’organisation Integrated Labour, Abraham Reyes, a déclaré :
“Nous nous félicitons de la décision du DOLE de permettre à l’OIT d’enquêter sur les meurtres de syndicalistes et sur la stigmatisation de militants syndicaux. Toutefois, il faut que des représentants syndicaux fassent partie du groupe de travail pour que celui-ci fournisse un avis équilibré et que son impartialité soit garantie”.
Selon le communiqué du DOLE, le groupe de travail est composé du Sous-secrétaire Claro A. Arellano, du Secrétaire adjoint au travail Benjo M. Benavidez, de membres de la Commission nationale des relations de travail, du Bureau des relations de travail, ainsi que d’autres agences étatiques.
“Comme certains des auteurs présumés sont issus des services de sécurité de l’État, nous doutons que la vérité soit révélée si le travail préparatoire est effectué par d’autres organismes relevant de l’État,” indique Reyes.
Souscrivant aux dires de M. Reyes, la Secrétaire régionale d’IndustriALL Global Union, Annie Adviento, maintient que les syndicats philippins devraient être inclus dans le processus de détermination du mandat de la mission et de sélection des témoins oculaires ainsi que des familles de victimes à convoquer dans le cadre de l’enquête.