22 novembre, 2018En lançant une campagne militante de 16 jours contre les abus infligés aux femmes et aux enfants, le Syndicat national des mines (NUM) s’est souvenu de Nombuso Dube, trésorière de la structure provinciale des femmes du syndicat pour le KwaZulu Natal, et de sa mère, Mthokozile Dube, qui ont été tuées par balle en octobre.
Selon l’enquête de police, les deux femmes ont reçu sept balles chacune. Un suspect a été arrêté par la police qui attend de pouvoir introduire une demande de remise en liberté provisoire. Ce cas parmi d’autres de meurtre brutal de femmes est au centre de la campagne lancée par 50 femmes de la structure nationale pour les femmes du NUM à Johannesburg, le 19 novembre.
Les participantes à la réunion, à laquelle sont venus se joindre d’autres syndicats et une représentante de la Commission pour l’égalité des genres, ont allumé des bougies et observé une minute de silence à la mémoire des femmes assassinées. Elles veulent une application efficace de la loi qui permette de rendre justice.
Avec plus de 12 femmes sur 100.000 assassinées, l’Afrique du Sud est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes. En tant qu’affilié d’IndustriALL Global Union, le NUM prend part à la campagne visant à mettre fin à la violence et au harcèlement à l’égard des femmes sur les lieux de travail et dans le syndicat.
L’engagement du NUM, signé à l’occasion de la réunion, condamne tout harcèlement et toute discrimination à l’égard des femmes sur le lieu de travail, la violence sexuelle contre les femmes et les enfants, le viol, les abus et les meurtres, la violence domestique et la discrimination contre les personnes atteintes du VIH et du SIDA. Le NUM va collaborer avec les communautés et des organisations de la société civile pour atteindre les objectifs de la campagne.
Le syndicat vise à faire campagne pour un changement de l’attitude sociale face à la violence et à agir contre leurs auteurs. Le syndicat des mines va également apporter un soutien aux femmes et enfants concernés. La violence étant souvent liée à l’abus de substances, la campagne appelle à des communautés et des lieux de travail plus sûr et plus sains.
Lydia Nkopane, qui préside la structure nationale du NUM pour les femmes, indique :
“Ce qui se passe sur nos lieux de travail, au sein de nos communautés et dans nos foyers est pénible. Parfois, les femmes transforment leurs ecchymoses avec du maquillage pour aller au travail afin de cacher qu’elles ont été battues. Elles sont également confrontées à du harcèlement sexuel et à des conditions de travail précaires sur leurs lieux de travail. De plus, des jeunes femmes et des enfants sont victimes d’abus et assassinés quotidiennement.”
Ensuite, a-t-elle dit, les plans sociaux au sein desquels les détenteurs de licence d’exploitation minière sont tenus d’exécuter des programmes qui bénéficient aux mineurs et aux communautés doivent aider les femmes à vivre au sein des communautés minières, car la pauvreté les rend vulnérables aux abus.