25 septembre, 2012Les travailleurs et travailleuses de l’entreprise des services pétroliers Schlumberger en Égypte, qui se battent depuis avril 2011 pour pouvoir exercer le droit de se syndiquer, font face à une forte répression antisyndicale de la direction. Malgré un nombre considérable d’obstacles, le syndicat local dans l’entreprise vient de lancer son propre site Internet et continue de mener campagne en faveur des droits des travailleurs et travailleuses.
Pour se rendre sur le nouveau site Internet: http://schlumbergereeg.com/
Schlumberger, première entreprise mondiale de service dans le domaine du pétrole, emploie environ 2.500 salariés en Égypte, dont 40% travaillent pour des sous-traitants sur ses 10 sites d’exploitation.
Lors de la première semaine d’existence du syndicat indépendant dans l’entreprise, la direction égyptienne a licencié sans plus d’explications le secrétaire général démocratiquement élu du syndicat, Mohamed Abd El Rahman, son président, le camarade Essam et son secrétaire général adjoint, Ayman Abd Elmonem. Aucun motif n’a été donné par écrit sur le licenciement des représentants qui se sont simplement vu interdire l’entrée aux locaux.
IndustriALL et les syndicats affiliés du Canada et de Norvège, le CEP et IndustriEnergi, ont dénoncé ce mauvais traitement infligé aux travailleurs et travailleuses d’Égypte auprès de la direction internationale de l’entreprise française, qui a tout d’abord répondu en promettant de mener une enquête serrée, mais a ensuite refusé l’offre de dialogue en Égypte avec une délégation de haut niveau de l’Internationale.
Les travailleurs licenciés ont rejeté une offre potentielle d’indemnisation financière et continuent d’exiger leur réintégration, alors que la direction continue de menacer ses salariés pour qu’ils n’adhèrent pas au syndicat qui est affilié à la centrale nationale de la nouvelle fédération égyptienne des syndicats indépendants (EFITU).