14 mai, 2013À la question de savoir si cette expérience allait calmer son militantisme politique, Wonder Mkhonza répond “Bien sûr que non! La menace d’un emprisonnement ne peut plus entamer notre soif de démocratie au Swaziland”.
Après un mois en prison sous l’accusation de sédition sur la base d’allégations de possession de pamphlets politiques, Mkhonza a été libéré sous caution d’environ 1.750 USD et prévenu de ne pas perturber les élections lors de sa libération.
Wonder ne s'est pas attardé sur la terrible épreuve de la prison et a cherché immédiatement à déterminer les aspects positifs de cette expérience. “J'ai pu établir des rapports avec mes codétenus en prison et comprendre leurs frustrations et leurs problèmes. Certains purgent de longues peines car ils ne peuvent même pas payer les 250 rands (30 USD) de caution. Quand nous aurons obtenu la liberté au Swaziland, nous ne devrons pas oublier de tenir compte de leurs besoins pour assurer une humanité dans notre nouvelle nation”.
Ce que Mkhonza a apprécié le plus dans cette expérience a été la possibilité d’exprimer sa solidarité au prisonnier politique Amos Mbedzi. “J’ai pu rencontrer le camarade Amos qui purge une peine de 85 ans dans la prison de haute sécurité sous des allégations de terrorisme. Amos aurait pu vivre librement en Afrique du Sud, mais il a choisi de sacrifier sa liberté car il avait compris que la liberté en Afrique du Sud n’est pas complète si le Swaziland n’est pas libre”, a dit Mkhonza. “Nous ne devons pas oublier qu’il est en prison, son sacrifice ne doit pas être vain et nous devons tout faire pour honorer ce sacrifice et assurer la démocratie au Swaziland”.
Mkhonza est secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs de la transformation, de l’affinage et des secteurs connexes du Swaziland (Sprawu). Il est également président du conseil de coordination des syndicats de la fabrication industrielle qui travaillent en vue d’une fusion au Swaziland, un processus qui bénéficie du soutien de IndustriALL. IndustriALL s’est joint aux efforts entrepris au Swaziland et au plan international pour attirer l’attention sur la situation de Mkhonza et assurer sa mise en liberté.
L’affilié sud-africain, le syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud a aidé le Sprawu à payer la caution. Le département international du Numsa a travaillé étroitement avec Wonder pour soutenir le processus de fusion.
“J’apprécie le soutien accordé au SPRAWU, au PUDEMO et à moi et ma famille personnellement” a dit Mkhonza. “Merci également à nos alliés internationaux qui ont mobilisé un soutien pour obtenir ma mise en liberté et pour leur engagement continu pour être solidaires de notre lutte pour la démocratie au Swaziland”.
Wonder est prêt à reprendre le travail pour réaliser l’unité parmi les travailleurs et travailleuses et lutter pour un Swaziland libre.