10 novembre, 2014Après avoir passé un an et trois jours en détention à la suite d’une campagne pour appeler à la nationalisation des champs pétroliers Rubiales, Darío Cárdenas, vice-président de la section du Meta du syndicat colombien des travailleurs du pétrole USO (Unión Sindical Obrera), a reçu sa levée d’écrou.
Cárdenas a été acquitté des accusations portées contre lui par le procureur à la suite d’une décision prise par le juge Segundo Promiscuo à Puerto López ce 5 novembre 2014.
Cárdenas avait été mis en détention à Villavicencio, dans le département du Meta, le 2 novembre 2013 après que la première cour criminelle a pris à son encontre une décision l’accusant d’obstruction sur la voie publique, de dommages aux ressources naturelles et de dommages aggravés à la propriété privée.
L’USO, qui est affiliée à IndustriALL, a publié un communiqué qui précise : “Ceci met un frein aux tentatives visant à criminaliser et discréditer les dirigeants de l’USO qui protestaient contre les multinationales du pétrole et leurs mauvaises conditions de travail et de vie, en particulier s’agissant de Pacific Rubiales Energy à Puerto Gaitán (Meta) en 2011 et 2012.”
IndustriALL félicite les collègues de l’USO pour la lutte déterminée menée depuis que ces injustices avaient été commises. Nous condamnons les coups montés contre elle dans le seul but de s’en prendre aux syndicats et de les intimider ainsi que toute personne faisant preuve de solidarité avec eux.
Fernando Lopes, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL a rendu visite à Darío Cárdenas à la prison de Villavicencio en mai de cette année pour lui faire part en personne du soutien et de la solidarité de notre fédération.
Dans son communiqué, l’USO ajoute : “Cette décision nous encourage à poursuivre notre travail et à insister pour que le gouvernement cesse de persécuter les travailleurs du pétrole, le mouvement syndical et les défenseurs des droits sociaux dans ce pays. Nous appelons à la souveraineté du système judiciaire colombien par rapport aux intérêts des multinationales, à la reconnaissance des libertés syndicales et droits des travailleurs, à l’abrogation du Statut de Sécurité Citoyenne et de toute autre législation qui criminalise la protestation sociale, foule aux pieds les droits des travailleurs et met en place ce qui est, de fait, une dictature civile dans le pays.”
IndustriALL a souvent exprimé sa préoccupation par rapport à la persécution du mouvement syndical en Colombie. Elle va poursuivre son soutien à l’USO dans sa campagne visant la libération de Rafael Rodríguez Moros, dirigeant de la Section Centre de l’USO, qui est toujours en détention.