19 mars, 2020Le Président d'un syndicat local, Dalibor Antanasijević, a été victime de harcèlement en raison de son action syndicale, avant d'être licencié par l'équipementier automobile Magna Seating, en Serbie.
Dalibor Antanasijević, le Président du syndicat de Magna Seating, membre de notre affilié Industrijski Sindikat Srbije (ISS), et principal négociateur de la convention collective, s'est vu interdire l'accès aux locaux de l'entreprise et a reçu un congé payé à durée indéfinie.
Pendant quelque temps, Antanasijević n'a pu consacrer que 45 heures par mois à ses fonctions syndicales, sous la surveillance d'un membre du personnel de sécurité, jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre de licenciement.
L'employeur, Magna Seating, qui fabrique des garnitures de sièges pour des clients tels que Ford, Skoda, Audi et Renault, a organisé des campagnes d'intimidation et de coercition dans son usine et entrave le processus de la négociation collective.
D'après le syndicat, un "document d'accord" a été distribué aux travailleurs pour leur faire déclarer qu'ils ne veulent plus que la cotisation syndicale soit déduite de leur salaire.
La Serbie a ratifié les conventions fondamentales de l'OIT sur la liberté syndicale et la négociation collective, et le propre code de bonne conduite de Magna parle de respecter "le droit des salariés de s'associer librement et d'être représentés" et "d'agir de manière constructive avec les représentants reconnus par la loi afin de promouvoir les intérêts de nos salariés."
Dans une lettre à la direction de l'entreprise, rédigée conjointement avec IndustriALL Europe, IndustriALL Global Union écrit :
“Dalibor Antanasijević a été renvoyé en raison de ses activités syndicales et pour le travail effectué en tant que président démocratiquement élu du syndicat. Son licenciement va à l'encontre de tous les principes fondamentaux que la direction de Magna prétend respecter et promouvoir dans ses déclarations et documents officiels.
“En conséquence, nous vous exhortons à mettre fin à cet antisyndicalisme et cesser toute ingérence dans les activités du syndicat, et à respecter véritablement les normes internationales du travail. Nous vous exhortons aussi à annuler la décision de licencier M. Antanasijević et à le réintégrer sans retard.”