16 octobre, 2017De nouveau, un ouvrier est décédé à la suite de négligences au sein de l’usine Gerdau d’Ouro Branco au Brésil, portant ainsi le nombre total de décès à dix en moins d’un an.
Alicleia de Aquino Silva, un soudeur de l’usine d’Ouro Branco, est décédé ce 8 octobre. Il était hospitalisé depuis le 15 août, après l’explosion d’une cheminée au cours de la maintenance d’un conduit d’évacuation de gaz.
Fernando Alves Peixoto, Cristiano Rodrigo Marcelino, Sandro Barbosa Gomes et Levindo Costa de Carvalho Neto sont également décédés des suites de cette explosion. En moins d’un an, dix travailleurs ont perdu la vie à l’usine d’Ouro Branco.
“Notre syndicat a été aux côtés des familles tout au long de cette phase critique. Nous nous sommes rendus disponibles auprès des familles de tous ceux qui ont été impliqués dans ce terrible accident. Nous devons dire « Assez ! » à ce genre d’accidents !”
a déclaré le Syndicat des métallurgistes d’Ouro Branco (SINDOB, affilié à la CNTM/FS, elle-même affiliée à IndustriALL Global Union) dans un communiqué officiel.
Le 10 octobre, le syndicat a appelé à arrêter le travail à l’usine Gerdau d’Ouro Branco pour protester contre les problèmes de sécurité et a disposé sur les lieux dix croix blanches pour symboliser les ouvriers décédés.
Récemment, les représentants du secteur des métaux de base d’IndustriALL se sont réunis à Paris, en France, et y ont réaffirmé leur engagement à soutenir le Comité mondial des travailleurs de Gerdau dans sa revendication de reconnaissance syndicale de la part de l’entreprise aux niveaux national et mondial, et d’amélioration de la santé et sécurité au sein de ses usines.
Le comité a visité l’usine Gerdau d’Ouro Branco pour la première fois en mai et a approuvé un plan d’action pour promouvoir une politique de santé et sécurité capable de prévenir la répétition de ce genre d’accident.
Valter Sanches, Secrétaire général d’IndustriALL, a écrit plusieurs fois au PDG de Gerdau, André Johannpeter, pour exprimer sa colère par rapport aux exécrables conditions de travail au sein de l’entreprise, mais attend toujours une réponse.
“Il est inacceptable que l’absence d’entretien préventif du matériel, un temps de travail excessif et l’externalisation des relations sociales de la part de l’entreprise continuent à mettre en danger la vie des travailleurs et travailleuses. Nous appelons Gerdau à reconnaître le Réseau des Travailleurs et à ouvrir le dialogue avec les syndicats de sorte à créer un comité de santé et sécurité pour établir ensemble les paramètres nécessaires à garantir des conditions de travail sûres et saines. Ainsi, nous serons en mesure d’éviter de nouveaux accidents et décès au sein des usines Gerdau,” a déclaré Valter Sanches.