14 juillet, 2014Le Mexique et la Colombie sont pointés du doigt comme nécessitant une attention particulière de la part d'IndustriALL Global Union en raison des violations graves et systématiques des droits syndicaux dont les affiliés sont victimes dans ces deux pays.
Lors de sa réunion du mois dernier à Genève, le Comité exécutif a dressé le bilan des progrès réalisés au Mexique et en Colombie. Dans les deux pays, les activités de projet et les actions de solidarité d'IndustriALL visent à venir en aide à des syndicats confrontés à une situation particulièrement difficile.
Au Mexique, les syndicats sont empêchés de recruter et de négocier par l'application pratiquement généralisée des honteux "contrats de protection".
Plusieurs activités visant à aider les syndicats indépendants du Mexique à recruter et obtenir le droit de négocier sont en cours avec le soutien de nos affiliés nord-américains : Steelworkers, UNIFOR, UAW et UE. Des victoires récemment engrangées par Los Mineros ont donné confiance aux travailleurs qui réclament le droit de créer de syndicats de leur choix ou d'y adhérer.
En outre, les pressions internationales réclamant du gouvernement qu'il respecte la liberté syndicale se poursuivent, tandis que les syndicats indépendants ne cessent de réclamer justice devant les tribunaux, avec un certain succès ces derniers temps.
En Colombie, où plus de syndicalistes sont tués chaque année que dans le reste du monde, les syndicats sont en butte à de constantes persécutions dans un climat d'impunité totale.
Le projet de renforcement syndical d'IndustriALL en Colombie, soutenu par LO-TCO, a été déterminant dans l'unification du mouvement, nos trois affiliés étant sur le point de se rassembler dans un puissant syndicat de la mine et de l'énergie, le CUSME.
La conférence régionale de l'Amérique latine qui s'est tenue à Bogota au mois de mai a été l'occasion d'exprimer le soutien d'IndustriALL à ses affiliés. Les activités qui ont eu lieu pendant cette semaine furent notamment une manifestation de solidarité avec le syndicat des travailleurs du pétrole USO qui a rassemblé 200 délégués devant le siège d'Ecopetrol, une visite à un dirigeant de l'USO emprisonné et une entrevue avec le Vice-président de la République.