8 novembre, 2012Le secrétaire général adjoint de IndustriALL, Fernando Lopes, s’est rendu au Zimbabwe pour soutenir le combat mené par le syndicat zimbabwéen des travailleurs de l’énergie (ZEWU) contre les infractions aux droits des travailleurs et travailleuses et aux droits syndicaux par l’entreprise d’État Zesa.
Lopes s’est entretenu avec le ministre de l’Énergie et le directeur général de l’entreprise publique Zimbabwe Electricity Supply Authority (ZESA) pour parler des infractions aux droits du travail commises actuellement par ZESA qui a mis à pied 135 salariés le 17 juillet 2011 qui auraient menacé de faire grève.
Bien que les personnes mises à pied aient été réintégrées, trois autres salariés qui faisaient face au même chef d’accusation, ont été licenciés sans pouvoir faire appel. La grande majorité des travailleurs et travailleuses qui ont repris le travail après avoir été suspendus pendant plus de deux mois, n’ont pas reçu de salaire pour leur période de mise à pied.
Angeline Chitambo, présidente du ZEWU et membre du Comité exécutif de IndustriALL, a été licenciée par ZESA sans avoir été véritablement jugée. Un autre dirigeant du ZEWU, Dennis Mukote reste mis à pied.
L’entreprise ZESA continue de ne tenir aucun compte d’une décision d’arbitrage qui donne droit à une juste augmentation salariale, laquelle se situe au cœur des questions concernant actuellement la main-d’œuvre de ZESA. ZESA conteste également devant les tribunaux l’impartialité de l’arbitre, pour tenter visiblement de porter atteinte au processus d’arbitrage et annuler la hausse salariale accordée aux travailleurs et travailleuses.
Lopes a affirmé que les infractions aux droits des travailleurs et travailleuses et aux droits syndicaux durement acquis ne resteront pas impunies. Il a demandé au ministre de l’Énergie d’intervenir pour que ces questions soient résolues, et il a prévenu le ministère tout comme ZESA que si ces questions étaient toujours d’actualité au moment de la réunion du Comité exécutif en décembre, IndustriALL rallierait un soutien pour renforcer sa campagne.
Depuis les réunions, ZEWU a signalé que des discussions ont eu lieu entre le ministère et ZESA et que le syndicat garde l’espoir que les questions seront résolues. Le syndicat attend la la fixation d’une date par ZESA pour faire appel au licenciement de Chitambo. Il a été convenu que l’affaire Makote fera l’objet d’un arbitrage. ZEWU a également pris en main l’affaire des trois travailleurs licenciés auprès du ministère du Travail, comme pratique injuste d’exploitation de la main-d’œuvre.
Tandis que ZESA continue de porter l’affaire de la décision d’arbitrage devant la Haute Cour, ZEWU a porté plainte au pénal contre les directeurs de ZESA pour non respect de la décision du tribunal et défaut d’application de la décision d’arbitrage.
“La fin approche” a dit le secrétaire général adjoint, Mbonisi Sibanda, “mais il y a encore un long chemin à parcourir, difficile et chargé d’épines”.