19 novembre, 2018IndustriALL Global Union engage vivement le gouvernement du Bangladesh à requérir auprès de la Haute Cour qu’elle lève son ordonnance visant à exclure l’Accord du pays à partir du 30 novembre.
L’Accord de Transition 2018 étend le travail de l’Accord sur les mesures de sécurité ayant trait aux incendies et aux bâtiments, salutaire pour bien des vies, pour une période de trois ans ou jusqu’à ce que la propre Cellule de Coordination des Remédiations (RCC) du Bangladesh soit prête à en reprendre le travail d’inspection en matière de sécurité au sein de 1.600 usines de confection.
IndustriALL, en tant que signataire de l’accord, est profondément préoccupée par le fait que la RCC ne dispose pas encore des capacités pour poursuivre le travail de l’Accord, alors que celui-ci a conduit à une spectaculaire amélioration de la sécurité au sein de l’industrie de la confection bangladaise.
Depuis qu’il a été mis en place après l’effondrement de l’usine de Rana Plaza, qui a tué plus d’un millier de travailleurs et travailleuses de la confection, l’Accord a identifié plus de 100.000 risques en matière d’incendie, de stabilité des bâtiments et de sécurité électrique, parmi lesquels 89% ont déjà trouvé remède. Plus de deux millions de travailleurs et travailleuses ont été concernés par une formation en matière de sécurité au sein de plus de 1.000 usines.
Jenny Holdcroft, Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL, a déclaré :
“En dépit d’immenses progrès, le travail de l’Accord n’est pas à son terme. La RCC n’est pas prête pour reprendre le système de suivi rigoureux de la sécurité actuellement mis en œuvre par l’Accord.
“Si l’on empêche l’Accord d’avoir un bureau au Bangladesh, il continuera à fonctionner au départ d’Amsterdam. Les dispositions juridiquement contraignantes de l’Accord de Transition signé avec les syndicats par près de 200 enseignes et de détaillants de mode de stature mondiale resteront en place.”
Une résolution adoptée ce 15 novembre par le Parlement européen a appelé à la poursuite du travail de l’Accord du Bangladesh au-delà de la fin de ce mois et exhorté le gouvernement à prendre des mesures pour faire face à la discrimination antisyndicale, dont des actes de violence et d’intimidation qui sont devenus de plus en plus courants dans le pays.