2 mai, 2013Le 24 avril, le groupe d’experts réuni par le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, pour envisager l’avenir du commerce a publié son rapport 'L’avenir du commerce: les défis de la convergence'.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI faisait partie du groupe. Elle conclut en disant que si le rapport reconnaît l’inégalité grandissante et le niveau extrême du chômage, il ne réussit pas à reconnaître le rôle du commerce, en cherchant autre part des solutions politiques et une pression continue sur la libéralisation du commerce.
Dans une déclaration concernant ce rapport, Burrow dit que si le rapport reconnaît les défis du développement, il a peu à dire sur le besoin d’un espace politique pour la politique industrielle et la transformation structurelle. En outre, c’est le cas pour le commerce qui a contribué à une spécialisation sans reconnaître la manière dont la spécialisation dans beaucoup de pays en développement a conduit à une production à faible valeur ajoutée, qui est contraire au besoin de diversifier la production dans le but de se développer davantage.
En ce qui concerne les normes de travail, le rapport reconnaît la nécessité d’une convergence quant aux normes fondamentales de travail et le besoin d’établir de telles normes tout le long des chaînes d’approvisionnement; pourtant, selon Burrow, l’élévation des chaînes de valeur est traitée comme étant positive mais sans analyse. "Le fait de ne pas reconnaître que ces chaînes d’approvisionnement sont dominées par des entreprises multinationales des pays industrialisés, et que la croissance alarmante des oligopsones avec un comportement de marché associé est un grand pourvoyeur d’inégalités, est inquiétant. Il y a la reconnaissance de pressions concurrentielles sur les coûts et les prix, mais sans analyse directe des pressions pour une baisse des coûts", dit Burrow.
Le fait que le commerce crée et perd à la fois des emplois est reconnu avec le besoin de chercher un investissement dans la création d’emplois, mais il se tient en isolation et la recherche d’une prévision effective de l’impact des accords commerciaux sur les emplois est totalement inadéquate.
Elle conclut en ces termes: "Ce rapport n’a aucune capacité pour lier, et il ne reflète pas une vue unanime des membres du groupe, notamment des syndicalistes. Nous allons, comme toujours, continuer à nous battre pour un système équitable et juste basé sur un ensemble de droits".