4 février, 2019IndustriALL Global Union salue la ratification par la Turquie de la Convention de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires, mais indique que davantage de pays doivent d’urgence lui emboîter le pas.
La Turquie est l’un des cinq pays les plus importants dans le monde en matière de recyclage des navires, qui avec le Bangladesh, la Chine, l’Inde et le Pakistan représentent plus de 90% du tonnage des navires recyclés.
Cette convention de l’Organisation maritime internationale entrera en vigueur 24 mois après sa ratification par 15 États, représentant 40% de la flotte marchande mondiale en tonnage brut et un volume annuel maximum combiné de recyclage de navires qui ne soit pas inférieur à 3% de leur tonnage combiné.
IndustriALL représente les syndicats du secteur de la démolition des navires dans le monde et a fait fortement pression sur les pays pour qu’ils ratifient ce traité :
“C’est un pas significatif en avant que la Turquie, un pays important dans le recyclage des navires, a ratifié la Convention de Hong Kong. Cependant, dix ans après son élaboration, trop peu d’États l’ont déjà signée pour qu’elle entre en vigueur. Nous ne pouvons plus attendre. Il y a trop de morts et trop de travailleurs exposés à des conditions de travail dangereuses au sein de l’industrie de la démolition des navires,” martèle Kan Matsuzaki, directeur d’IndustriALL pour la construction navale et la démolition des navires.
“Cette Convention est un premier pas minimum pour que toutes les parties prenantes assument leurs responsabilités pour garantir, et les travailleurs sont en droit de l’attendre, des emplois sûrs, sains, propres et durables. Nous exhortons toutes les grandes nations restantes qui sont concernées par le commerce maritime et la démolition des navires de la ratifier dès que possible.”
La Turquie est le septième État à ratifier la Convention de Hong Kong après la Belgique, le Congo, le Danemark, la France, la Norvège et le Panama. Ensemble, ils représentent plus de 20% de la flotte commerciale mondiale en tonnage. D’importantes nations en termes de commerce maritime et/ou de démolition des navires comme le Bangladesh, la Chine, Chypre, l’Allemagne, l’Inde, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, Singapour et le Royaume-Uni doivent la ratifier afin de rencontrer le reste des conditions de la Convention de Hong Kong.
La Convention internationale de Hong Kong pour le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires couvre la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance des navires et leur préparation pour le recyclage afin de faciliter le fait qu’il soit réalisé de manière sûre et saine du point de vue environnemental, sans compromettre la sécurité et l’efficacité opérationnelle des navires.
En vertu de la Convention, les navires envoyés au recyclage doivent être porteurs d’un inventaire des matériaux dangereux, spécifique à chaque unité. Les chantiers de recyclage des navires sont tenus de fournir un “Plan de recyclage du navire”, qui précise la manière selon laquelle chaque navire sera recyclé, en fonction de ses particularités et de son inventaire, et qui comporte une formation adéquate à la sécurité.