13 février, 2017Neuf autres adhérents d’un affilié d’IndustriALL Global Union au Bangladesh ont été arrêtés ce week-end dans une escalade de la répression du gouvernement envers les syndicats.
Neuf membres de l’affilié d’IndustriALL, la Fédération des syndicats indépendants de l’habillement du Bangladesh, ont été mis en détention par les autorités à Chittagong ce vendredi 10 février après l’interruption par la police d’une session de formation dans les locaux du syndicat.
Ils ont été libérés sous caution ce matin, mais les charges à leur encontre n’ont pas été abandonnées.
Depuis décembre, au moins 26 leaders syndicaux et travailleurs de la confection ont été mis en prison et restent en détention. Dans le même temps, des bureaux syndicaux ont été fouillés, vandalisés et les documents et équipements qui s’y trouvaient dérobés. De nombreux responsables syndicaux sont entrés en clandestinité de peur d’être arrêtés.
Durant la seule semaine écoulée, la police a passé quatre heures à cuisiner des responsables syndicaux dans les locaux de Gazipur de l’affilié d’IndustriALL, la Fédération révolutionnaire des travailleurs de la confection, les amenant à interrompre leurs activités syndicales par crainte d’une ingérence policière.
Le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, déclare :
“Nous exigeons que le gouvernement cesse cette honteuse répression des syndicalistes au Bangladesh. Le gouvernement doit abandonner les charges et libérer tous ceux qui sont en détention. En ne cessant de bafouer les lois internationales en matière de droits syndicaux et du travail, il met sérieusement en péril son atout le plus précieux, l’industrie de la confection.”
IndustriALL coordonne une campagne avec UNI Global Union et la CSI pour défendre les syndicalistes et mettre fin à la répression des syndicats au Bangladesh.
Vous pouvez y participer de nombreuses manières :
- Menez une action devant l’ambassade ou le consulat du Bangladesh dans votre pays. Assurez-vous d’envoyer des photos ou une vidéo de votre action à [email protected]. Dans certaines villes, des initiatives visant à se rendre auprès d’ambassades sont déjà entreprises. Si vous êtes intéressés à participer ou organiser un tel déplacement dans votre ville, veuillez contacter Adam Lee à l’adresse [email protected], qui pourra vous aider à établir le lien avec d’autres syndicats intéressés dans la même zone géographique.
- Vous pouvez également remettre la lettre de protestation ci-jointe à l’ambassade du Bangladesh ou l’envoyer directement au gouvernement du pays (en anglais uniquement). Imprimez-la sur le papier à entête de votre syndicat et insérez sa dénomination dans la première phrase, ajoutez une signature et envoyez-la aux adresses de courrier électronique reprises en haut de la lettre.
- Envoyez la lettre ci-jointe à votre gouvernement en lui demandant d’exiger du gouvernement du Bangladesh la libération des syndicalistes et le respect des droits des travailleurs.
- Prenez des photos avec la pancarte de solidarité ci-jointe, mettez-les en ligne avec le hashtag #EveryDayCounts et envoyez-les à l’adresse [email protected]
- Signez la pétition en ligne de LabourStart