4 juin, 2015Les travailleurs et travailleuses de Volvo Brésil ont mis fin à la plus longue grève de tous les temps au sein de cette entreprise. Un accord sur les salaires et la sécurité d’emploi a finalement été conclu le 1er juin, mettant ainsi un terme à une grève de 24 jours qui avait été déclenchée en réaction aux menaces de licenciements de la part de l’entreprise.
Les membres du Syndicat des Métallurgistes de Curitiba (SMC), affilié à la Confédération nationale des Métallurgistes (CNTM), elle-même affiliée à IndustriALL, avaient voté en faveur de la grève le 8 mai dernier en réaction aux menaces proférées par la direction brésilienne de Volvo de supprimer des postes de travail. La grève a connu son épilogue le 1er juin après qu’un accord a été conclu.
L’usine Volvo de Curitiba emploie environ 3.500 travailleurs. Le 7 mai, l’entreprise avait conclu un accord avec le Ministère du Travail qui prévoyait une période de négociations de 15 jours avec le syndicat en vue de trouver une alternative aux licenciements. Néanmoins, le même jour, l’entreprise a commencé à informer les travailleurs qu’il y aurait 600 pertes d’emploi.
Le syndicat à dès lors appelé à la grève. Sergio Butka, le président du syndicat, a indiqué dès le départ qu’il était ouvert aux négociations pour examiner des options permettant à Volvo de garantir la sécurité d’emploi.
Les négociations aboutissent à un accord qui bénéficie aux travailleurs
Le 12 mai, Volvo a organisé un vote à bulletins secrets sur une proposition visant à diminuer de 50% les versements dus cette année en vertu du programme de participation aux bénéfices. Elle proposait également une flexibilisation des droits au niveau de l’accord salarial. 77% des salariés ont rejeté la proposition, 23% se prononçant en faveur.
En l’absence d’autre initiative de l’entreprise, les travailleurs ont décidé de poursuivre la grève jusqu’à ce qu’elle soit prête à négocier. Finalement, le 1er juin, Volvo a accepté de s’asseoir à la table des négociations avec le syndicat et a présenté une autre proposition par rapport à la participation aux bénéfices. Elle a proposé une augmentation de R$ 5.000-8.000 pour un premier versement et un plafond de R$30.000, en fonction des niveaux de production. Enfin, elle a négocié la possibilité d’un plan de suppression d’emplois sur base volontaire en vertu duquel les salariés acceptant de partir recevraient leur salaire plus d’autres avantages.
Fernando Lopes, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL a déclaré :
cette victoire montre que les travailleurs doivent être derrière leurs syndicats. Nous pouvons vaincre si nous restons unis.
IndustriALL salue ces négociations et les accords entre Volvo et ses salariés ainsi que la décision prise par l’entreprise d’écouter les doléances et d’accepter de négocier collectivement.