16 avril, 2015Au Brésil, les travailleurs et travailleuses ont déclenché le 15 avril une grève nationale d’une journée à travers le pays pour protester contre le projet de loi 4330 sur l’externalisation, qui est selon eux une menace contre les droits ouvriers et la liberté syndicale.
La confédération Central Única de los Trabajadores (CUT) et d’autres centrales syndicales brésiliennes ont appelé les syndicats à faire grève et à organiser d’autres évènements le mercredi 15 avril. Sur de nombreux points, le projet de loi menace les droits des travailleurs et travailleuses. IndustriALL réaffirme son soutien à ses affiliés dans leur lutte contre l’externalisation au Brésil.
L’externalisation porte atteinte aux droits du travail. Si le projet de loi était adopté, les entreprises pourraient externaliser toutes leurs activités menées dans tous leurs départements et sections. Cela mettrait en danger le statut de tous les salariés ayant un contrat d’emploi direct du fait qu’ils pourraient être juridiquement remplacés par une main-d’œuvre externalisée qui serait payée 24,7 pour cent de moins. Cela amènerait également une plus grande instabilité de l’emploi car la main-d’œuvre externalisée serait employée pendant des périodes de travail plus courtes comparées à celles des personnes ayant un contrat d’emploi direct.
Bien que la Chambre des Députés ait approuvé le projet de loi la semaine dernière, les travailleurs et travailleuses espèrent pouvoir différer le processus. Durant la journée nationale d’action, les salariés ont retardé le début de leur journée de travail ou organisé une protestation à l’entrée de leur lieu de travail. Des manifestations ont eu lieu à Sao Paulo, Fortaleza, Brasilia, Río de Janeiro, Curitiba, Teresina, Aracaju et Florianopolis.
Ce n’est pas la première fois que les salariés protestent contre le projet de loi. Le 7 avril, des responsables syndicaux et des militants représentant des syndicats, des fédérations et des confédérations syndicales ont protesté dans les rues de tout le pays. L’idée était de faire pression sur les membres de la Chambre des Députés pour retarder leur vote sur le projet de loi et procéder à un débat plus approfondi, mais cela n’a pas été possible. La police a réprimé violemment les manifestations, détenu quatre personnes et blessé huit autres.
Cette semaine, des amendements aux points les plus controversés du projet de loi seront discutés à la Chambre des Députés, avant d’être envoyés au Sénat. C’est pourquoi les travailleurs et travailleuses estiment que le temps est venu de descendre dans les rues pour faire pression sur le Congrès.
IndustriALL Global Union a exprimé son soutien le plus total et sa solidarité avec les travailleurs et travailleuses du Brésil pour leur journée d’action du 15 avril. Les travailleurs et travailleuses ont droit à un emploi décent et au respect des droits du travail, tels que la santé et la sécurité.