20 juillet, 2012Les travailleurs et travailleuses en grève depuis 20 jours ont reçu aux États-Unis le soutien du syndicat USW, qui a promis de chercher des voies de médiation avec l’entreprise.
Dans le complexe industriel de Camaçari, situé à 41 kilomètres de Salvador, Bahia, la grève se poursuit dans l’entreprise multinationale Bridgestone. Le syndicat Sindborracha représentant les travailleurs et travailleuses, a tenu une réunion le 17 juillet au cours de laquelle les grévistes ont rejeté le proposition de l’entreprise du fait qu’elle ne contenait aucune amélioration par rapport à la proposition précédente. Les travailleurs et travailleuses ont donc décidé de poursuivre la grève.
Le syndicat estime que le comportement de Bridgestone a provoqué la colère du personnel. L’entreprise offrait un salaire et des prestations inférieurs à ce qu’elle avait accordé dans d’autres États du Brésil, comme par exemple à son usine de São Paulo. Il faut noter également des accusations graves de brimades dans l’usine. L’entreprise propose une hausse de 5% des salaires, soit 2% de moins que dans d’autres régions où une hausse salariale de 7% a été conclue.
Nous faisons face à beaucoup problèmes dans l’usine, et la grève n’a pas uniquement lieu pour une raison économique. Nous exigeons également du respect et l’arrêt des brimades dans tous les secteurs de l’entreprise,
a expliqué Clodoaldo Bartolomeu, dirigeant du Sindborracha.
Bartolomeu a dit que la grève se poursuivra jusqu’à ce que l’entreprise prenne contact avec le syndicat avec une proposition qui répond aux revendications des salariés. “Nous ne pouvons pas permettre à l’entreprise de nous traiter différemment, parce que nous contribuons, comme les autres, aux bons résultats de l’entreprise. Bridgestone doit comprendre cela et offrir la même augmentation salariale, et donner également satisfaction aux autres revendications à Bahia”, a déclaré le dirigeant syndical.
Les grévistes de Bridgestone ont obtenu la solidarité du mouvement syndical au niveau national comme au niveau international. Au 11ème Congrès national de la CUT au Brésil, le syndicat américain United Steel Workers (USW) a promis de faire campagne aux États-Unis et au Japon pour obtenir soutien et solidarité pour les grévistes. Il dénonce également le comportement de la filiale à Bahia et cherche à ouvrir des voies de négociation pour obtenir un règlement qui mettrait fin à la grève.
Les travailleurs et travailleuses se sont mis en grève le 31 juin et ont subi, depuis lors, des tentatives d’intimidation du personnel de sécurité de l’entreprise. IndustriALL Global Union, qui a été très attentive à l’évolution du conflit, a désavoué l’attitude de l’entreprise et demandé l’établissement d’un dialogue pour répondre aux justes revendications des travailleurs et travailleuses à Bahia.