10 août, 2012Les travailleurs et travailleuses de Bridgestone se battent pour de meilleurs salaires, des conditions de travail décentes et l’arrêt des brimades.
Les travailleurs et travailleuses de la société transnationale Bridgestone sont maintenant en grève depuis plus d’un mois à la suite de l’intransigeance de l’employeur.
Leur syndicat, Sindborracha, a publié un communiqué de presse dans lequel il condamne l’attitude de l’entreprise. Le syndicat soutient que l’entreprise refuse sa proposition portant sur une augmentation de 5 pour cent des salaires et une prime d’intéressement aux bénéfices de 8.000 reals, et de répondre aux autres revendications du syndicat. Par exemple, le syndicat demande à l’entreprise de se conformer à la limitation constitutionnelle du travail posté (36 heures), au supplément de 40 pour cent pour le travail posté de nuit, payable pour le poste entier, comme c’est le cas dans la plupart des autres entreprises, et une pause d’une heure pour le repas à mi-poste, conformément à la législation du travail (Bridgestone permet seulement 30 minutes).
Pendant ce temps, des entreprises du même secteur, notamment Goodyear, Pirelli et Continental, ont conclu un accord avec leur personnel sur une augmentation de 7 pour cent du salaire et une prime de participation aux bénéfices de 9.200 reals (Continental) et 8.000 reals (Pirelli).
Le syndicat affirme que le remplacement par l’entreprise des grévistes bahianais par du personnel de son usine à Sao Paulo constitue un manquement au respect du droit de grève. De plus, l’entreprise menace maintenant de quitter Bahia. “L’entreprise se sert de toutes les armes de l’anti-syndicalisme à sa disposition pour marquer son opposition à la grève et faire pression pour que les grévistes reprennent le travail. Elle est allée jusqu’à tenter de criminaliser le mouvement, en accusant les travailleurs de vandalisme. Bridgestone a déclaré la guerre à Sindborracha et au mouvement syndical dans sa totalité, en utilisant la violence contre les travailleurs et travailleuses bahianais qui se servent de moyens pacifiques pour demander leurs droits”, déclare le syndicat.
Le syndicat dit également que “les travailleurs et travailleuses de Bridgestone luttent pour obtenir des conditions de travail décentes et pour que soit mis fin aux brimades, mais aussi pour avoir de meilleurs salaires. Bridgestone verse des salaires plus élevés à Sao Paulo, et cette différence salariale entre les États fédérés et les salaires plus élevés versés par d’autres entreprises du même secteur indiquent que l’entreprise réalise des bénéfices en exploitant la main-d’œuvre et en pratiquant un démantèlement social”.
IndustriALL Global Union a suivi de près le conflit depuis le début, condamne la position de l’entreprise et demande à ses affiliés d’agir solidairement pour soutenir les revendications légitimes des travailleurs et travailleuses de Bahia.