29 juillet, 2015Après la grève de 24 heures du 24 juillet, les membres du plus important syndicat du pétrole du Brésil, la FUP/CUT, préparent une autre grève en septembre pour défendre Petrobras.
La Fédération des travailleurs du pétrole FUP/CUT, affiliée à la CNQ-CUT et à IndustriALL, organise des actions pour empêcher la privatisation de Petrobras. Elle a tenu une grève de 24 heures le 24 juillet et en prévoit une autre en septembre.
Après un scandale de corruption et une crise interne, des tentatives ont eu lieu pour vendre la plus grosse compagnie pétrolière du Brésil, Petrobras, qui appartient à l’État à hauteur de 64%, pour un prix par action très bas. De leur côté, les membres de la FUP/CUT veulent que la compagnie reste dans le giron public en raison du rôle essentiel qu’elle assure dans le développement du pays.
“Les métallurgistes, en particulier ceux occupés dans ce secteur, les travailleurs de la construction et les travailleurs sous-traitants du pétrole souffrent déjà des conséquences du démantèlement de l’industrie nationale du pétrole. Des milliers d’emplois ont été perdus, des projets de construction ont été mis à l’arrêt et des investissements suspendus,” a indiqué la FUP/CUT dans un communiqué de presse publié sur son site internet.
La fédération syndicale indique qu’elle entamera une grève au finish en septembre si elle n’obtient pas de réponse positive après sa grève de 24 heures. Elle s’oppose au projet de modification de la législation qui vise à retirer à Petrobras les droits exclusifs d’exploitation des champs pétrolifères de l’ante-salifère.
La grève de 24 heures a touché les raffineries, les plate-formes pétrolières, les terminaux, les oléoducs, les champs pétrolifères terrestres, les usines de biodiesel, les centrales thermiques et les bureaux administratifs dans tout le pays. La FUP/CUT a déclaré qu’il s’agissait du premier mouvement d’une importante bataille historique.
Fernando Lopes, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL précise :
Petrobras est essentielle pour le développement du pays. Les revenus qu’elle génère doivent continuer à être utilisés pour financer une santé et une éducation publiques de qualité. La lutte pour maintenir Petrobras dans le secteur public n’est pas que la lutte des travailleurs du pétrole, c’est celle de l’ensemble du peuple brésilien.