13 novembre, 2015Les travailleurs du pétrole au Brésil en sont à leur treizième jour de la plus grande grève chez Petrobras depuis des décennies. Ils veulent empêcher la privatisation de l’entreprise, mettre fin au plan de désinvestissement, se battre pour la souveraineté nationale et faire pression sur l’entreprise pour qu’elle reconnaisse les revendications des travailleurs et travailleuses.
La fédération des travailleurs du pétrole (FUP), affiliée à CNQ-CUT et IndustriALL Global Union, est en pleine négociations avec Petrobras. Elle cherche à convaincre l’entreprise de faire face à la situation difficile dans laquelle elle se trouve en prenant de nouvelles initiatives plutôt que des mesures qui nuisent aux travailleurs et travailleuses, comme la réduction des investissements et les coupes budgétaires.
En l’absence d’un accord, la FUP a décidé de poursuivre la grève dans l’espoir que l’entreprise agira de manière responsable.
“Avec cette grève, nous sommes en première ligne de la bataille qui décidera de la direction que prendra la plus grosse entreprise du pays. Les travailleurs du pétrole et les compagnies pétrolières qui ont répondu à l’appel de la FUP pour une action, prennent part à un moment historique et décisif de cette confrontation”, a dit la FUP dans un communiqué de presse publié sur son site internet.
Selon la FUP, la production a été totalement ou partiellement interrompue dans les installations de l’entreprise, laquelle a perdu des millions de dollars. Par exemple, à Ceará, 87 pour cent de la production de pétrole et 94 pour cent de la production de gaz ont cessé durant la grève.
Les travailleurs prennent part en plus grand nombre à la grève et de plus en plus de gens participent aux manifestations pour montrer leur solidarité à mesure que les jours passent.
Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de IndustriALL, a dit:
Il est indispensable de garder Petrobras dans le secteur public et d’assurer de nouveaux investissements pour surmonter la crise qui touche actuellement le Brésil.