15 juillet, 2014L’équipementier automobile japonais Yazaki a l’intention de fermer son usine de Feira de Santana, Bahia, à la fin juillet. Le Syndicat des Métallurgistes de Feira de Santana en collaboration avec la CNM/CUT, tous deux affiliés à IndustriALL Global Union, font campagne pour empêcher la fermeture et sauver les emplois des 1.200 travailleurs de l’usine.
Les leaders syndicaux ont rencontré les hauts responsables du SERIN (Département des Relations institutionnelles) le 25 juin pour demander la médiation du gouvernement de l’état de Bahia. Le Directeur du Personnel, Martiniano Costa, a accepté d’explorer la possibilité de sauver les emplois en ouvrant des discussions avec les représentants de l’entreprise, les travailleurs ainsi qu’avec les départements du commerce et de l’industrie (SICM) et de l’emploi (SETRE).
Des représentants du syndicat et de l’entreprise ont rencontré le Directeur régional de Bahia du Ministère de l’Emploi le 30 juin à Salvador.
Fabio Dias, le président du syndicat, a indiqué que l’entreprise entend fermer l’usine à la fin juillet. L’entreprise déclare ne pas vouloir changer ses plans et souhaite licencier 400 salariés à la fin de cette semaine. Le syndicat a dès lors renforcé sa campagne contre la fermeture.
Le Secrétaire de la CNM/CUT pour la politique syndicale, Loricardo de Oliveira, a également participé à la réunion du 30 juin et a précisé qu’il était nécessaire d’obtenir le soutien d’organisations nationales et internationales. "Nous allons discuter avec la CUT-Sergipe, là où l’entreprise à l’intention de délocaliser et demander à IndustriALL Global Union de soulever la question auprès du siège central de l’entreprise au Japon. Il est question ici du sort de 1.200 familles. Tout ceci pourrait également avoir un impact majeur sur l’économie locale", a-t-il ajouté.
Paulo Cayres, président de la CNM/CUT déclare : “Les métallurgistes de Feira de Santana peuvent compter sur le soutien de la CNM/CUT dans cette lutte. Nous ne pouvons pas laisser 1.200 travailleurs et travailleuses livrés à eux-mêmes. C’est un coup dur pour l’économie et le marché du travail. Nous sommes solidaires des métallos de Yazaki et de la lutte du syndicat de Feira de Santana aux côtés duquel nous allons nous battre pour faire supporter à Yazaki la responsabilité de la situation et faire en sorte que l’usine ne ferme pas".
IndustriALL Global Union suit la situation de près et est sur le qui-vive pour agir en solidarité avec le syndicat local afin de défendre les emplois de plus de 1.000 travailleurs et travailleuses du secteur automobile.