24 juin, 2021La pandémie continue de faire des ravages dans le monde entier, avec un impact dévastateur sur la démocratie. La 109e session de la Conférence internationale du travail (CIT) s’est conclue par un accord mondial sur les mesures à prendre pour la reprise post-Covid.
La Covid et la protection sociale figuraient parmi les principaux débats au sein de la CIT, qui s’est tenue en ligne cette année. Un appel fort à l’action sur la pandémie a été adopté, en réponse à l’impact de celle-ci, plus d’un an après son déclenchement initial. L’Appel mondial à l’action pour une reprise centrée sur l’humain a été adopté à l’unanimité par les représentants des gouvernements, des employeurs et des syndicats et accélère la mise en œuvre de la Déclaration du centenaire de l’OIT.
Forum tripartite unique, la CIT est composée de représentants des employeurs, des gouvernements et des travailleurs des États membres de l’OIT. La Commission de l’application des normes (CAN) de la CIT a connu des débats de fond parfois difficiles sur les 19 cas individuels de violations des conventions de l’OIT, mais a réussi à adopter des conclusions pour tous les cas.
IndustriALL et ses affiliés ont participé activement aux commissions de la CIT et à la Commission de l’application des normes pour dénoncer le manque de respect des droits des travailleurs dans différents pays.
Avec les autres Fédérations syndicales internationales et ses affiliés, IndustriALL a pris la parole pour dénoncer les violations les plus graves de la Convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical en Biélorussie, en Éthiopie, au Cambodge, en Colombie et au Kazakhstan ainsi que de la Convention 98 en Roumanie.
S’agissant de la Biélorussie, la CAN a émis l’ensemble de conclusions les plus fermes, en vertu desquelles les violations continues des droits des travailleurs en matière de liberté syndicale en Biélorussie doivent être considérées comme un paragraphe spécial. Il s’agit de la mesure la plus forte prise par la CAN à l’égard d’un pays qui viole systématiquement les conventions de l’OIT.
IndustriALL, en tant que membre du Conseil de Global Unions, a contesté la légitimité de la junte du Myanmar dans l’ensemble du système des Nations Unies. La CIT a adopté une résolution d’urgence sur le Myanmar, appelant notamment le régime militaire à mettre fin instamment aux violations des droits de l’homme, à respecter la Convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale ainsi qu’à cesser les violences et les arrestations et détentions arbitraires.
“Face à une crise sans précédent, nous devons reconnaître que la reprise après la précédente crise mondiale, bien que génératrice de richesses, n’a pas donné lieu à leur répartition équitable et a creusé les inégalités. L’OIT est le temple du tripartisme où les gouvernements, les employeurs et les travailleurs cherchent des accords pour améliorer le monde du travail. Une reprise mondiale équitable ne se fera qu’avec la garantie effective des conventions fondamentales établies par cette institution, notamment en assurant la liberté syndicale et de la négociation collective”,
a déclaré le Secrétaire général d’IndustriALL Valter Sanches.