15 janvier, 2015Le 15 janvier 2015, des milliers de travailleurs et travailleuses des cimenteries de Lafarge et Holcim dans plus de 20 pays se mobilisent pour indiquer clairement aux deux plus grands producteurs de ciment au monde - “Pas de fusion sans droits des travailleurs!”
Ces actions marquent le lancement d’une campagne mondiale contre l’attitude de Lafarge et Holcim dans le processus de fusion. La campagne est organisée par l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois (FETBB) et IndustriALL Global Union.
Depuis l’annonce de leurs projets de fusion l’an dernier, Holcim et Lafarge, qui ont leurs sièges en Suisse et en France, ont toujours refusé de discuter sérieusement avec les syndicats des conséquences de la fusion pour les travailleurs et travailleuses. Selon les différentes estimations, 15.000 salariés au moins se retrouveront sans emploi du fait de l’importance de la restructuration. Toutefois, les deux entreprises ont manqué de transparence envers le public sur le processus de fusion, laissant ainsi les salariés dans l’incertitude sur leur avenir.
Les principales revendications des syndicats concernant Lafarge et Holcim sont les suivantes:
- Garantie de la protection des conditions de travail dans les parties dont les entreprises veulent se séparer.
- Garantie du respect de l’ensemble des conventions collectives en vigueur par la nouvelle entreprise née de la fusion.
- Engagement à maintenir le dialogue social au niveau mondial préalablement entretenu entre Lafarge et les syndicats.
- Consultation des travailleurs et travailleuses et de leurs syndicats dans le processus de fusion.
Beaucoup de syndicats au Brésil, en Grèce, aux Pays-Bas, en Thaïlande, au Nigeria et au Zimbabwe distribuent des tracts et parlent aux travailleurs et travailleuses de la façon dont la fusion les touchera. Comme les salariés n’ont pas reçu de renseignements complets sur le processus de fusion, ces discussions sont déterminantes pour atténuer leur anxiété concernant leur avenir. Dans plusieurs pays comme le Liban, le Brésil et la France, les syndicats ont décidé d’effectuer des arrêts de travail dans les usines. Aux Philippines, en Jordanie, en Roumanie et en Allemagne, les syndicats organisent des rassemblements devant les usines de Lafarge et de Holcim. Il faut noter l’intérêt porté par les médias sur la fusion, et les syndicats en Colombie, en Inde et en Serbie organisent des conférences de presse.
Les syndicats continueront d’organiser des actions jusqu’à ce que les revendications soient satisfaites.
Pour soutenir les actions menées sur place et maintenir la pression sur les directions des entreprises, IBB, IndustriALL et la FETBB avec le site Internet LabourStart ont lancé une campagne conjointe en ligne. Suivez le lien pour envoyer votre message de protestation à Holcim et Lafarge sur http://www.labourstart.org/go/nomerger