11 juillet, 2013La Cour constitutionnelle de Belgique a décrété la nécessité d’harmoniser le statut des travailleurs et travailleuses, qu’il s’agissent de manuels ou de non-manuels, et demande instamment au gouvernement d’éliminer toute marque de discrimination entre les deux types de travailleurs et travailleuses.
La discrimination s’est poursuivie durant un siècle et une tentative d’y mettre fin a été bloquée pendant 27 ans, jusqu’à ce que le gouvernement réussisse finalement à trouver un compromis en juin. C’est la solidarité entre les deux types de travailleurs et travailleuses qui a permis d’obtenir un accord. Cela signifie que la classification entre “cols bleus” et “cols blancs”, entre manuels et non-manuels, va disparaître. Seul le terme de “travailleur” ou “travailleuse” subsistera.
Ceux que l’on appelait précédemment les travailleurs ou travailleuses manuel(le)s semblent les plus satisfaits de l’accord du fait que leur délai de préavis se trouve allongé et approuvé selon leur ancienneté. En outre, la période d’essai a également été abandonnée et la période entière d’arrêt maladie sera payée, alors que le premier jour de maladie ne l’était pas auparavant. Toutefois, toutes les différences entre ces deux types de travailleurs et travailleuses n’ont pas disparues. Le calcul et le paiement des congés annuels, des salaires et les emplois à court terme restent en instance de décision et devront être réglés par un service public fédéral, le Conseil national du travail.
Les employeurs s’inquiètent d’une envolée du coût de licenciement des manuels. Et les syndicats ont peur que les employeurs n’aient recours à davantage d’emplois temporaires. Les syndicats participeront aux négociations au Conseil national du travail où les détails seront réglés, dans l’intérêt des travailleurs et travailleuses comme nous l’espérons. Les différences finales devront être négociées par les partenaires sociaux dans un délai à respecter.