16 mai, 2013La manifestation pacifique des travailleurs et travailleuses le Premier Mai sur la place Taksim à Istanbul a été violemment dispersée par la police. IndustriALL exige que cette affaire fasse l’objet d’une enquête serrée.
IndustriALL a écrit au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan pour lui demander d’ouvrir de toute urgence une enquête serrée sur des actes de violence inacceptables et injustifiables contre des manifestations pacifiques durant les célébrations récentes du Premier Mai 2013.
La nouvelle attaque contre la liberté d’expression, quand la célébration pacifique du Premier Mai a été transformée, par ordre du gouvernement, en massacre par les forces de police et de sécurité qui ont attaqué les manifestant(e)s avec des gaz lacrymogènes et blessé plus de 200 personnes, est un nouvel exemple de l’irresponsabilité des organes décisionnels du pays.
Les forces de police anti-émeute au nombre de 40.000 avaient été déployées dans la ville, et beaucoup d’unités étaient venues spécialement de régions éloignées du pays. Les principales voies d’accès étaient barrées par des cordons de police avec des chars et des véhicules blindés, bloquant littéralement toute possibilité de circuler librement pour se rendre au centre ville au symbole de liberté de la place Taksim, dans le seul but d’empêcher le travailleurs et travailleuses de célébrer leur Premier Mai. Cette situation choquante est indigne d’un pays qui s’appelle lui-même une démocratie.
La communauté internationale considère que ces faits de plus en plus alarmants sont le signe de l’augmentation récente de la pression sur les travailleurs et travailleuses de Turquie et sur leurs libertés. IndustriALL a reçu des rapports de plus en plus nombreux sur des incidents où les travailleurs et travailleuses doivent se battre pour assurer la défense de leurs droits qui devraient être avant tout garantis par le gouvernement turc.
En fait, moins d’une année auparavant, en août 2012, IndustriALL avait présenté une plainte formelle contre le gouvernement turc pour infraction à la convention de l’OIT sur l’application des principes du droit d’organisation et de négociation collective, 1949 (no 98) au sujet d’une suspension de fait du droit à la négociation collective dans le pays. En effet, depuis le début de 2012, les salariés étaient exclus par une mesure administrative de leur droit à négocier collectivement. IndustriALL s’est engagé à travailler étroitement avec les affiliés en Turquie et dans le monde pour faire pression sur les autorités turques et les forcer à respecter les obligations internationales du pays.