21 février, 2014Au huitième anniversaire de la catastrophe qui a tué 65 mineurs à la mine de Pasta de Conchos de Grupo Mexico, IndustriALL Global Union appelle le gouvernement fédéral à mettre fin à l'impunité et à respecter les droits des travailleurs.
"Huit ans, c'est long pour tenter de réparer une injustice", a déclaré Jorge Almeida, le Secrétaire régional d'IndustriALL Global Union pour l'Amérique latine et les Caraïbes, qui assistait à la commémoration de l'homicide industriel commis le 19 février 2006.
Le Syndicat national des mineurs SNTMMSRM, affilié à IndustriALL, demande que les corps soient ramenés à la surface pour qu'il leur soit donné une sépulture décente et qu'il soit procédé à une enquête approfondie afin de déterminer les causes de l'accident, afin que les responsables soient punis et les familles des victimes dument indemnisées.
Le Secrétaire régional a réitéré la solidarité d'IndustriALL avec la ville minière de Coahuila et avec le syndicat que dirige son Secrétaire général, Napoleón Gómez Urrutia, qui est aussi membre du Comité exécutif d'IndustriALL.
Le 19 février, dans le cadre des manifestations qui devaient commémorer cet anniversaire, les familles des victimes se sont rassemblées devant les bureaux de Grupo Mexico. Ensuite, des membres représentant les différentes branches du syndicat et des représentants d'IndustriALL et de l' United Steelworkers of America ont défilé jusqu'au monument de l'Ange de l'indépendance. Un rassemblement a aussi eu lieu devant l'ambassade des États-Unis pour protester contre l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et le Partenariat transpacifique (TPP).
Le syndicat réclame aussi du gouvernement qu'il trouve une solution aux trois grèves aux mines de Cananea, Sombrete et Taxco, et qu'il prenne les mesures nécessaires pour permettre le retour au pays de Napoleón Gómez Urrutia.
La date anniversaire de la catastrophe de Pasta de Conchos suivait d'une semaine à peine un autre accident survenu dans une mine de Grupo Mexico, cette fois à San Lui de Potosí, où cinq mineurs ont perdu la vie à cause de la négligence de l'entreprise et de son mépris des droits syndicaux.