10 août, 2016IndustriALL Global Union est révoltée des menaces reçues par le leader syndicaliste Rodolfo Vecino Acevedo, un membre du comité exécutif national du Syndicat colombien des travailleurs du pétrole USO, un affilié d’IndustriALL.
Rodolfo Vecino Acevedo a reçu une lettre dans laquelle on le menace de le tuer ainsi que toute sa famille s’il ne quitte pas le pays dans la semaine. Cette lettre a été adressée par les Forces gaitanistes d’auto-défense de Colombie, un groupe paramilitaire fondé en 2008. Le courrier critique ses activités syndicales et prétend qu’elles “font obstruction aux plans des entreprises et leur développement économique”.
Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’il reçoit de telles menaces. L’USO a déjà dû dénoncer de tels courriers au procureur de la république et à la police. Cependant, le syndicat indique que les autorités ont failli à mener toute enquête.
Jyrki Raina, Secrétaire général d’IndustriALL, a écrit à M. Juan Manuel Santos, le Président de Colombie, lui demandant d’intervenir immédiatement, de prendre les mesures nécessaires et de s’assurer que le pouvoir judiciaire du pays agisse en réponse aux menaces de mort des groupes paramilitaires.
Cet incident illustre à nouveau les immenses restrictions à la liberté d’association et d’expression ainsi que l’intense niveau de répression en Colombie, qui placent la nation parmi les dix pires pays au monde pour les travailleurs et les travailleuses dans l’Indice CSI 2016 des droits dans le monde.
“Il est inconcevable que des progrès soient faits au niveau du processus de paix en Colombie afin de bâtir un avenir sans crainte, représailles et insécurité alors que l’on permet toujours à des gens de proférer ce genre de menaces et d’insultes,” a écrit Raina.
“Au nom des 50 millions de membres d’IndustriALL de par le monde, nous vous faisons la demande expresse d’ordonner aux autorités compétentes de trouver les responsables, de garantir à Rodolfo Vecino Acevedo le droit de mener sa vie et de conduire ses activités syndicales ainsi que de protéger son intégrité physique et celle de sa famille,”
a écrit Raina dans son courrier au Président colombien.