7 mai, 2021Le peuple colombien est victime de répression policière pour avoir manifesté dans les rues. Avec d’autres Fédérations syndicales internationales, IndustriALL rejette cette violence armée contre les citoyens du pays, qui a entraîné des disparitions, des arrestations, des blessures et des décès.
Le 28 avril, une grève nationale rejetant un projet de réforme fiscale prévoyant une augmentation des taxes sur les services publics a débuté en Colombie. Le Président colombien, Iván Duque, a répondu à ces manifestations massives et pacifiques par des actes policiers excessifs.
À ce jour, 28 personnes sont mortes, 234 ont été blessées, 726 ont été détenues arbitrairement et plus de 100 sont portées disparues.
Le 4 mai, les Fédérations syndicales internationales ont envoyé une lettre à la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) et au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, leur demandant d’intervenir d’urgence en Colombie pour mettre fin à cette violence policière aveugle.
Ils ont également demandé au gouvernement colombien de promouvoir le dialogue et d’écouter les revendications du Comité de grève national, qui a appelé à la manifestation nationale contre la crise sanitaire, économique et sociale consécutive à la pandémie de Covid-19.
Bien que le gouvernement a annoncé le retrait du projet de réforme fiscale le 2 mai, le Comité de grève national a appelé à la poursuite des manifestations, à la fin du massacre et à ce que les responsables répondent de leurs actes.
Les affiliés d’IndustriALL en Colombie sont à nouveau descendus dans la rue aujourd’hui. Le Président de l’USO, Edwin Palma Egea, explique :
“Notre démocratie est en danger ; le gouvernement crée des troubles internes pour justifier la militarisation des rues et le massacre de nos jeunes. Nous appelons le gouvernement à s’asseoir et à négocier avec toutes les parties prenantes au niveau social pour résoudre la situation avant qu’il n’y ait davantage de violence et de morts.”
Dans un courrier adressé au Président colombien Iván Duque, le Secrétaire général d’IndustriALL Valter Sanches martèle :
“Nous condamnons fermement la répression brutale du peuple colombien qui exerce son droit à la liberté d’expression en manifestant contre le projet de réforme fiscale et d’autres politiques dommageables de son gouvernement.
Nous soutenons les revendications légitimes du peuple colombien et nous soutenons les grèves et les mobilisations pacifiques dans le cadre des décisions du Comité de grève national et des nombreuses organisations sociales qui les soutiennent.”