16 février, 2024Des millions de travailleurs sont en grève aujourd'hui en Inde pour dénoncer les difficultés que connaissent les travailleurs alors que vont se tenir les prochaines élections générales dans le pays. Les principales revendications des organisations syndicales sont le retrait des quatre codes du travail, la fixation du salaire minimum à 26.000 roupies (313 $), le retrait de la proposition de privatisation d'entreprises publiques, dont la Vishakhapatnam Steel Plant, et la reprise de l'ancien plan de pension pour les travailleurs, syndiqués ou non.
La Plateforme commune des centrales syndicales d'Inde ainsi que des fédérations sectorielles et indépendantes et des organisations d'agriculteurs ont appelé à une grève nationale aujourd'hui pour intensifier la lutte contre les politiques du parti au pouvoir hostiles aux travailleurs et au peuple. Les organisations syndicales n'ont cessé de faire campagne pour défendre les droits des travailleurs soumis aux attaques du régime.
En juin dernier, les syndicats indiens ont écrit au conseil d'administration de l'OIT afin d'attirer l'attention de l'organisation sur les dispositions hostiles aux travailleurs des quatre nouvelles lois sur le travail, toutes conçues pour satisfaire les entreprises. Le parti au pouvoir a aussi saboté le tripartisme en déprogrammant, dès son arrivée, une conférence sur le travail. Le gouvernement a choisi de ne pas laisser les syndicats indépendants participer au sommet du G-20, confiant la présidence du L-20 au syndicat de droite Bharatiya Mazdoor Sangh, muselant une fois de plus les travailleurs dans le pays.
Sanjay Vadhavkar, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la sidérurgie, la métallurgie et l'ingénierie d'Inde, affiliée à IndustriALL, a déclaré :
"Le gouvernement actuel n'a pas tenu les promesses qu'il avait faites avant les dernières élections. Ses politiques hostiles aux travailleurs détruisent le travail décent, plongeant des millions de travailleurs dans la détresse. Nous menons campagne pour sauver notre constitution et les droits fondamentaux au travail face aux attaques du gouvernement, et nous soutiendrons le parti qui nous promettra d'honorer ses engagements de protection de la législation du travail et de la constitution."
Le secrétaire général d'IndustriALL Kemal Özkan ajoute :
"IndustriALL Global Union est solidaire du mouvement syndical indien dans son combat pour la défense des droits des travailleurs ainsi que pour la protection et le renforcement des institutions et pratiques démocratiques. Nous condamnons les constantes attaques du gouvernement qui ébranlent la structure tripartite du pays."
En outre, les organisations syndicales réitèrent les revendications qu'elles défendent depuis longtemps pour la suppression des contrats à durée déterminée, la fin de l'emploi contractuel et demandent que la garantie d'emploi devienne un droit fondamental.