20 décembre, 2012Dans l’entreprise chilienne WFS Food Services, 73 personnes font grève depuis 14 jours pour appuyer leurs revendications en faveur d’une nouvelle convention collective et contre des pratiques antisyndicales.
À Concepción, dans le sud du Chili, 70 femmes et 3 hommes, tous membres du syndicat WFS Food Services, affilié à CONSTRAMET, sont en grève en raison de l’incapacité de l’entreprise de répondre aux revendications et d’engager des négociations pour une convention collective.
Les travailleuses et travailleurs affirment que l’entreprise a toujours essayé de restreindre la puissance syndicale, et se plaignent de la décision d’allouer les avantages obtenus par les membres du personnel syndiqués aux salariés non syndiqués. Elles/ils disent également que l’entreprise a tenté de former un syndicat jaune.
Les revendications syndicales portent sur une augmentation salariale de 4 pour cent, des bons de nourriture, une prime d’équipe de nuit et un congé annuel. L’entreprise fournit des services à de nombreuses entreprises, par exemple à l’hôpital universitaire, à des bateaux de pêche, des papeteries, des centrales hydroélectriques et des compagnies de distribution de courant électrique.
Les grévistes ont été loyaux et ont participé avec enthousiasme aux réunions régionales et nationales organisées dans le cadre du projet de renforcement syndical de IndustriALL, et leur syndicat est affilié à Constramet, affilié à son tour à IndustriALL Global Union.
Maritza Contreras, présidente du syndicat, a déclaré:
Nous sommes 73 à nous battre pour améliorer nos conditions. Nous sommes déterminés, mais nous réalisons que nous n’obtiendrons pas nécessairement tout ce que nous demandons, bien que nous me demandions pas beaucoup, comme vous avez pu le réaliser. Nous combattons des pratiques antisyndicales qui tentent de tirer avantage de notre vulnérabilité en tant que travailleuses et travailleurs en sous-traitance. Nous n’avons pas beaucoup de protection et les clients de notre entreprise menacent de mettre fin à leurs contrats en raison de notre grève, qui est cependant légale.
Elle a ajouté:
Telle est la situation dans notre pays et pour nos travailleuses et travailleurs. Il est très clair que nous avons besoin d’unité dans le mouvement syndical pour changer les choses et améliorer les conditions de travail.
Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL Global-Union, a écrit à l’entreprise pour désavouer ses actions, notamment ses pratiques antisyndicales, et lui demander d’engager de véritables négociations. Il a également réaffirmé dans sa lettre sa totale solidarité avec les travailleuses et travailleurs, et a terminé par ces mots:
Nous demandons une reprise du dialogue et la négociation d’un accord qui profite aux travailleuses et travailleurs, et respecte leur droit à mener une activité syndicale.