25 janvier, 2022330 chauffeurs de camion à béton et de camion-benne ainsi que des salariés de cimenterie, tous membres de la Section 174 du syndicat Teamsters, sont en grève depuis plus de deux mois, les négociations en vue d’une nouvelle convention étant au point mort.
Les grévistes sont employés par six entreprises différentes dans la région de Seattle, aux États-Unis. Deux de ces six entreprises sont des filiales de Heidelberg Cement, à savoir Cadman et Lehigh Cement. Les membres de la Section locale 174 fonctionnent en vertu de sept conventions négociées simultanément, l’expiration la plus récente ayant eu lieu en juillet dernier.
Les membres de la Section locale 174 des Teamsters revendiquent un accord qui a déjà été acquis auprès de toutes les autres entreprises de construction de la région.
Les négociations attendues ont débuté il y a six mois, mais elles ont rapidement échoué en raison de l’immobilisme de l’employeur et de son incapacité à négocier de bonne foi.
L’offre des employeurs était non seulement inférieure aux augmentations salariales prévues dans d’autres conventions du secteur de la construction récemment négociées par les syndicats, mais, plus insultant encore, elle ne prévoyait pas de couverture médicale complète pour ce groupe de 300 travailleurs qui a été sur la brêche sans relâche tout au long de la pandémie de COVID-19.
Selon le syndicat, sa proposition permettrait aux membres retraités d’économiser près de 6.000 dollars par an en primes et ne coûterait rien aux entreprises, puisque les membres de la section 174 se sont engagés à couvrir toute augmentation des coûts que l’entreprise pourrait subir à cet égard.
“Les moyens de subsistance de milliers de travailleurs sont en jeu. Cette grève a jusqu’à présent coûté la vie à deux de nos membres. L’assurance maladie de centaines de nos membres et de leurs familles sera prescrite à la fin du mois. À combien doit s’élever le coût de cette grève avant que les entreprises ne commencent à prendre la situation au sérieux ?” s’interroge Rick Hicks, Secrétaire-trésorier de la Section 174 des Teamsters.
Après l’échec de la dernière médiation, les travailleurs n’ont eu d’autre choix que de poursuivre la grève, qui dure depuis plus de deux mois à ce jour.
Fondée en 1909, la section 174 des Teamsters représente 8.600 travailleurs et travailleuses de Seattle et de ses environs.
Alexander Ivanou, Responsable d’IndustriALL pour les industries des matériaux, a déclaré :
“Nous sommes choqués par l’arrogance des employeurs qui esquivent des négociations de bonne foi avec le syndicat, les obligeant à recourir aux actions de grève pour faire entendre leur voix. Nous exprimons notre indéfectible solidarité avec tous les membres de la Section 174 des Teamsters. La vérité est du côté des travailleurs et nous continuerons à les soutenir dans leur lutte pour la justice.”