27 décembre, 2013Glencore Xstrata pratique les licenciements abusifs, la coercition et l'ingérence dans les affaires syndicales pour empêcher les techniciens de la mine de cuivre d'Antapaccay, dans la région de Cuzco, au Pérou, de se syndiquer.
Les relations du travail se sont dégradées après que Xstrata ait racheté l'entreprise et annoncé aux 450 techniciens et employés qu'ils occupaient dorénavant des "postes de confiance", une expression ronflante qui n'est, en pratique, qu'un moyen détourné de priver le personnel de la négociation collective.
Le mois dernier, la situation a encore empiré. Voulant se faire entendre par l'employeur, un groupe de salariés a décidé de créer un syndicat. Or, le lendemain de l'enregistrement du nouveau syndicat, ses trente-cinq membres fondateurs ont tous été licenciés, puis la direction leur a proposé de les reprendre à condition qu'ils acceptent de quitter le syndicat et signent une lettre en ce sens rédigée par les juristes de l'entreprise. Trente d'entre eux ont accepté; les cinq qui ont refusé n'ont pas été réintégrés.
La semaine dernière, les juristes de l'entreprise se sont remis au travail, cette fois pour préparer une lettre au nom des anciens membres du syndicat demandant aux services du ministère du Travail de lui retirer son homologation parce qu'il compte maintenant moins de vingt adhérents, le chiffre minimum imposé par la loi.
À l'évidence, Glencore Xstrata ne croit pas au droit universel de tous les travailleurs de créer des syndicats et d'y adhérer sans ingérence ou discrimination.
IndustriALL Global Union soutient le Sindicato de Trabajadores Funcionarios de la Compañía Minera de Antapaccay et revendique avec lui le respect du droit de se syndiquer et de négocier collectivement.