3 avril, 2014IndustriALL Global Union ne cesse d’appeler la multinationale d’origine suisse Georg Fischer à mettre un terme à ses violations de droits syndicaux en Turquie et exige la réintégration immédiate de 37 travailleurs licenciés.
Lastik-Is, le Syndicat du Pétrole, de la Chimie et du Caoutchouc de Turquie, membre de la confédération DISK et d’IndustriALL a lancé une campagne de syndicalisation sur le site de production de l’entreprise, appelée en Turquie Georg Fischer Hakan Plastik, il y a quelques mois.
Fondée en 1802 en Suisse, cette multinationale opère dans 32 pays, au sein de 124 entreprises dont 48 sont des usines de production dans les segments de la tuyauterie, de l’automobile et de la construction mécanique.
La réaction de Georg Fischer face à la syndicalisation a été rude et à ce stade, 37 membres de Lastik-Is ont été licenciés par la direction locale. La simple raison en est le droit légitime et fondamental de liberté d’association exercé par ces travailleurs et garanti par des Conventions de l’Organisation Internationale du Travail aussi bien que par la Constitution turque et la législation nationale relative aux syndicats.
De plus, au lieu de mettre en place des relations sociales paisibles dans ses ateliers, la direction de Georg Fischer persiste à recourir à l’intimidation et à la pression sur les syndiqués pour leur faire abandonner leur affiliation à Lastik-Is. C’est en particulier le cas lors de réunions en tête-à-tête que mènent des cadres intermédiaires avec tous les syndiqués.
Entretemps, le Ministère turc du Travail et de la Sécurité sociale a transmis une certification officielle à toutes les parties concernées qui confirme que Lastik-Is dispose d’une majorité suffisante auprès de la main d’œuvre de l’entreprise pour pourvoir négocier en son nom. Cependant, Georg Fischer maintient son attitude anti-syndicale en refusant toute réunion à niveau national ou international.
Bien qu’IndustriALL Global Union et son affilié suisse UNIA aient à plusieurs reprises entamé le dialogue avec les directions centrale et locale de l’entreprise, la réponse reste négative.
Par ses actes posés en Turquie, Georg Fischer viole des dispositions précises du Code de Relations collectives de Travail ainsi que du Code pénal turcs. L’entreprise transgresse également les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales qui reconnaissent explicitement le droit pour tous les salariés d’être ou de devenir membre d’un syndicat et de participer à des négociations collectives.
« Ce que Georg Fischer fait en Turquie est complètement inacceptable, » déclare Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL Global Union. « Si la situation en Turquie reste sans solution, nous allons, ensemble avec notre affilié suisse UNIA et d’autres organisations membres, aller à l’escalade dans notre campagne de soutien envers Lastik-Is et les syndiqués de Hakan Plastik.