22 décembre, 2016Gas Natural Fenosa a fait part de son intention d’investir dans sa filiale colombienne Electricaribe lors d’une réunion à Madrid avec l’affilié d’IndustriALL Sintraelecol.
Le président du syndicat colombien Sintraelecol, Pablo Emilio Santos et William César Falcón, président de la section syndicale de la région de Sucre, se sont rendus à Madrid, en Espagne, pour une réunion avec la maison-mère d’Electricaribe, Gas Natural Fenosa. Le but était d’y obtenir des informations de première main sur les intentions de l’entreprise par rapport à ses collaborateurs.
Electricaribe, compagnie de distribution et de commercialisation d’électricité du nord de la Colombie, a été privatisée en 2000 et acquise par l’entreprise espagnole Gas Natural Fenosa.
La réunion a mené une analyse complète de la situation de Sintraelecol. Les représentants syndicaux ont fait valoir qu’il y avait trop de sous-traitance et de travailleurs temporaires et ont souligné qu’il en coûtait davantage à l’entreprise d’employer des travailleurs temporaires plutôt qu’en direct. Ils ont également mis en lumière le faible niveau d’investissement technologique et indiqué que cela contribuait à la mauvaise image de la compagnie auprès du public.
La direction de Gas Natural Fenosa a indiqué qu’elle comptait investir dans Electricaribe et a affirmé que ses actionnaires souhaitaient développer cette filiale pour autant que les règles fixées par le pays soient suffisamment claires pour assurer que l’affaire soit viable.
L’entreprise a déclaré qu’elle voulait des mesures pour réduire les retards de paiement des factures ainsi que les fraudes et a confirmé son engagement à maintenir le niveau des emplois. Cependant, le gouvernement colombien, par le biais de sa Direction des Services publics résidentiels, le régulateur des entreprises de service public du pays, a pris provisoirement le contrôle de l’entreprise.
Enfin, l’entreprise a donné d’assurance qu’elle était disposée à conduire des négociations rapides et transparentes au bénéfice des travailleurs d’Electricaribe une fois que l’intervention du gouvernement aura pris fin.
Diana Junquera, directrice d’IndustriALL pour le secteur de l’énergie, a déclaré :
“L’avenir de 1.500 travailleurs et travailleuses est en jeu à cause d’une mauvaise gestion. On en compte qui sont au service de l’entreprise depuis plus de 30 ans. Il est inacceptable que des salariés et leurs familles doivent payer pour cette injustice. IndustriALL Global Union exhorte le gouvernement colombien à respecter les droits des travailleurs et à garantir la pérennité de leurs emplois, quel que soit l’avenir réservé à la compagnie.”
La réunion a vu également la participation de représentants d’IndustriALL Global Union et de ses affiliés espagnols, FICA UGT et CCOO Industria, qui ont joué un rôle clé de facilitateurs entre l’entreprise et les syndicats concernés.