27 novembre, 2020La pandémie a montré comment Amazon place les profits avant les travailleurs, la société et notre planète. Amazon prend trop et rend trop peu ; il est temps de faire payer Amazon. Ce vendredi 27 novembre, le Black Friday, qui représente la plus grande journée de vente au détail aux États-Unis, ainsi que dans d’autres parties du monde, les travailleurs, les syndicats, les Fédérations syndicales internationales et les militants se mobilisent. Faisons en sorte que ce soit un vendredi pourri pour les patrons d’Amazon.
Dans le cadre d’une nouvelle étape de la campagne mondiale sur le secteur du textile, de la confection, de la chaussure et du cuir, IndustriALL Global Union se joint à l’action mondiale contre Amazon avec UNI Global Union, la CSI, Oxfam, Tax Justice Network et d’autres pour réclamer des comptes à Amazon.
Entre autres choses, nous demandons à Amazon de modifier ses politiques et de rémunérer les travailleurs à hauteur de la richesse croissante de l’entreprise, d’introduire un temps de pause adéquat pour garantir la sécurité du travail, d’étendre les congés de maladie payés à tous les travailleurs, de mettre fin aux pratiques antisyndicales, de respecter le droit des travailleurs à se syndiquer et de mettre immédiatement fin à toute forme d’espionnage des travailleurs et de leurs organisations.
Le Secrétaire général d’IndustriALL Valter Sanches a déclaré :
“Pendant la pandémie de Covid-19, avec une croissance mondiale fulgurante du commerce en ligne, Amazon est devenue une entreprise valant mille milliards de dollars, dont le PDG Jeff Bezos est devenu la première personne de l’histoire à amasser 200 milliards de dollars de richesse personnelle. Pendant ce temps, les employés des entrepôts d’Amazon sont devenus des travailleurs essentiels et n’ont reçu qu’une modeste augmentation de salaire.
“Avec d’autres Fédérations syndicales internationales, des travailleurs, des militants et des citoyens du monde entier, IndustriALL Global Union se joint au mouvement pour faire en sorte qu’Amazon paie de manière équitable ses travailleurs, son impact sur l’environnement et ses taxes.”
Beaucoup d’entre nous connaissent le nom d’Amazon et pensent à ses immenses entrepôts qui sont au centre d’un réseau de distribution mondial sophistiqué. C’est le plus grand détaillant en ligne du monde et vous pouvez commander presque tout sur Amazon et vous faire livrer le lendemain.
Vous connaissez peut-être aussi les tactiques ouvertement antisyndicales d’Amazon, son épouvantable bilan en matière de santé et de sécurité dans les entrepôts et la richesse personnelle inimaginable de son propriétaire, Jeff Bezos, qui a fondé Amazon en 1994.
Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’Amazon Fashion est une enseigne en pleine croissance au sein de la chaîne d’approvisionnement mondiale de la confection. L’entreprise est devenue le premier détaillant de vêtements aux États-Unis, citée comme le première point de chute des acheteurs de vêtements, devant Target et Walmart.
L’offre de produits de mode d’Amazon est variée et complexe, avec des centaines d’enseignes privées comme Amazon Essentials, Goodthreads, Daily Ritual, Lark&Ro, Cable Stitch et Buttoned Down. Elle réalise actuellement un chiffre d’affaires de plus de 30 milliards de dollars et cherche activement à étendre ses parts de marché en Europe et dans le reste du monde.
La chaîne d’approvisionnement d’Amazon s’étend à travers le monde entier avec de la production au Bangladesh, en Chine, en Malaisie, en Inde, au Sri Lanka, en Turquie et au Vietnam.
Après celles du 4 septembre et du 7 octobre, c’est la troisième journée mondiale d’action pour le secteur de la confection et du textile.