2 octobre, 2019Une trentaine de représentants de syndicats du pétrole et du gaz d'Indonésie étaient réunis les 26 et 27 septembre à Jakarta pour un atelier d'IndustriALL Global Union sur les moyens de recruter davantage de travailleurs du secteur.
Cette réunion, la première de ce type, comptait des représentants des affiliés d'IndustriALL FSP KEP-KSPI, CEMWU, FSPBB, et de la Fédération du pétrole et du gaz SARBUMUS. Ils représentent ensemble les travailleurs d'Air Liquide, Linde, Schlumberger, Halliburton, Pertamina, Chevron, Geoservices, Conoco Philips, Petro Gas et Mesco Sarana Utama.
Les sociétés multinationales jouent un rôle majeur dans le pays et les participants ont insisté sur le fait que les affiliés d'IndustriALL doivent s'efforcer de négocier efficacement avec ces entreprises pour obtenir des conventions collectives qui profitent aux travailleurs.
Le problème vient principalement de la taille et de la géographie du pays, qui compte plus de 17.000 îles. Il est donc très difficile de contacter les travailleurs ou de les faire participer à des syndicats nationaux. Beaucoup d'entreprises ont déjà leurs propres syndicats "maison", mais qui ne sont pas reliés à des organisations nationales.
Les délégués se sont dits déterminés à suivre le plan d'action élaboré au cours de l'atelier, qui consiste notamment à recenser les multinationales présentes dans le pays et à réunir des dirigeants syndicaux tous les deux mois pour échanger des informations et débattre des grandes questions et des enjeux.
Une formation spécifique sur la manière de rédiger des conventions collectives dans ce secteur sera organisée tandis que les syndicats concevront une stratégie de recrutement ciblant les femmes. Chevron ne compte que 800 femmes parmi ses 20.000 travailleurs en Indonésie.
Diana Junquera, la Directrice en charge de l'énergie, a déclaré :
"Il faut que les syndicats indonésiens mettent en place un réseau syndical puissant dans le secteur du pétrole et du gaz et collaborent avec les syndicats "maison". Cet atelier a aidé les participants à prendre conscience de l'intérêt de créer un réseau national du pétrole et du gaz pour mieux soutenir les travailleurs du secteur et communiquer avec eux."
Le groupe se réunira une nouvelle fois en 2020 pour évaluer les progrès accomplis et faire le point sur la situation.