24 janvier, 2019La compagnie pétrolière publique colombienne, Ecopetrol, a licencié abusivement Enrique Rodríguez, Joaquín Padilla et Wilmer Hernández, dirigeants du syndicat colombien des travailleurs du pétrole, USO, affilié à IndustriALL Global Union.
Le Comité exécutif national d’USO a qualifié ces licenciements de violation flagrante de la convention collective en vigueur. Il a également condamné les tentatives de la compagnie d’utiliser les directives unilatérales sur le licenciement des travailleurs d’Ecopetrol pour congédier Ariel Corzo et Edwin Castaño, également membres du Comité exécutif national.
Les licenciements font partie d’une politique de criminalisation du travail syndical en Colombie, entraînant des procédures disciplinaires et pénales ainsi que des poursuites administratives contre les dirigeants syndicaux dans tous les secteurs au niveau national.
Le syndicat affirme que la direction de la compagnie et le gouvernement colombien nuisent systématiquement aux travailleurs syndiqués, en violation des normes du travail nationales et internationales.
Le moment choisi des licenciements n’est pas dû au hasard. Ecopetrol a congédié les travailleurs peu après qu’USO ait exhorté les gens à descendre dans la rue pour protester contre l’intention du gouvernement de vendre une partie des actifs d’Ecopetrol.
Le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, a écrit au Président colombien, Iván Duque, et au PDG d’Ecopetrol, Felipe Bayón, pour leur demander de réintégrer les travailleurs licenciés et de veiller à ce que le droit à la liberté syndicale soit garanti à Ecopetrol et dans l’ensemble de la Colombie.
Dans sa lettre au Président Duque, Sanches a écrit:
« Nous exhortons votre gouvernement à veiller à ce que les conditions et les garanties nécessaires soient en place pour protéger le droit à la liberté syndicale et à la vie de tous les dirigeants sociaux et syndicaux en Colombie ».