17 juillet, 2014Hugo González Chirico, président de la coopérative ouvrière CEPAR (Cootrapar) et de FETRAMPAR, fédération affiliée à IndustriALL Global Union, a fait maintenant deux mois de grève de la faim, mais son état de santé s’est gravement détérioré. Ses enfants, Hugo et Rolando González, ont dit qu’il prenait seulement de l’eau et qu’il était très affaibli.
Le médecin a dit que si la grève de la faim se poursuivait encore pendant cinq jours, il pourrait en résulter une détérioration irréversible de l’état de santé du dirigeant syndical. Les visites doivent être très brèves et souvent sans communication car Chirico souffre de haut-le-cœur douloureux quand il essaie de parler.
Chirico se trouve encore dans le bureau du syndicat situé en face des bureaux de l’entreprise dans la ville de Villa Hayes. On espère que le Sénat paraguayen interviendra dans les prochains jours et demandera au gouvernement de prendre des mesures pour protéger sa vie.
Le combat mené par Chirico se poursuit malgré la détérioration de son état de santé. Il ne cessera pas sa grève de la faim car il estime être encore harcelé. Il a été placé en garde à vue durant quelques heures, le 8 juillet, pour répondre à l’accusation d’avoir participé à une grève prétendument illégale en 2010. Chirico a fait une déclaration au tribunal à environ 9 heures du matin. On lui a présenté un mandat d’arrêt deux heures après avoir été détenu.
Chirico dit qu’il a été détenu pour avoir accusé Riera Escudero, membre du Conseil judiciaire, et Sergio Escudero, homme d’affaires argentin, d’avoir tiré profit de la privatisation d’une aciérie, bien que le contrat ait été immédiatement annulé en raison de l’impossibilité de réaliser les investissements stipulés dans le projet de contrat de vente.
Chirico a accusé Riera Escudero de fraude concernant de prétendus investissements de 20 millions d’USD. Il a également dit qu’ils avaient retiré 7 millions d’USD d’ACEPAR pour le paiement de machines inutilisables et pour un travail inexistant en 2008 sans fournir de reçus. Cela portait notamment sur l’achat de machines dépassées et polluantes qui ne valaient pas plus de 300.000 USD sur un total de 2,9 millions d’USD.
Chirico est toujours en grève de la faim depuis 60 jours pour exiger la restitution de 33% des parts appartenant aux salariés, qui ont été gardées par le gouvernement de Horacio Cartes, lequel avait annoncé prendre la responsabilité de relancer l’aciérie, pour finalement la céder à bail à une entreprise brésilienne. Il demande également le châtiment des responsables du démembrement de l’entreprise ACEPAR, l’indemnisation des membres du personnel mis à pied et des victimes des émissions toxiques de l’usine.
Le bureau régional de IndustriALL suit attentivement l’état de santé de Chirico et lui accorde le soutien et la solidarité qui lui sont nécessaires dans sa bataille pour obtenir un résultat juste de sa lutte et pour les personnes mises à pied.