31 août, 2022Après un mois de grève, au Pakistan, des ouvriers tisserands ont remporté une victoire en obtenant une convention avec l'employeur qui augmente les salaires, les versements à la sécurité sociale et améliore la santé et la sécurité.
Plus de 40.000 ouvriers tisserands de Faisalabad étaient en grève depuis le 1er août. Les syndicats réclamaient pour eux la hausse des salaires de 17 pour cent ordonnée par le gouvernement avec effet au 1er juillet.
Le mois dernier, l'inflation a atteint un niveau sans précédent au Pakistan. Les prix des produits de première nécessité, les denrées alimentaires en particulier, ont bondi avec les inondations catastrophiques qui ravagent le pays. L'absence d'un salaire de survie aggrave encore la situation des travailleurs.
Pour obtenir la hausse des salaires ordonnée par le gouvernement, les syndicats ont dû opposer une résistance farouche aux pressions des autorités pour qu'ils cessent la grève. Et les travailleurs ont poursuivi la lutte jusqu'à la signature d'un accord avec les employeurs. Les grévistes de la zone industrielle de Sudhar ont obtenu une hausse des salaires de 15 pour cent et 14 pour cent pour ceux de la zone de Ghulam Muhammadabad .
Pour Niaz Khan, le secrétaire général de l'ILUCIP,
"C'est une grande victoire pour les travailleurs qui ont résisté aux pressions pour qu'ils arrêtent leur grève. Maintenant, les syndicats doivent s'assurer que l'accord sera bien appliqué et que les travailleurs recevront ce que prévoit la convention."
Cette convention prend effet au 1er juillet et la hausse des salaires s'applique au mois de juin. Elle prévoit aussi que les propriétaires verseront des contributions de sécurité sociale pour leurs salariés. Ils devront aussi prévoir des installations nécessaires à la santé et la sécurité de leurs personnels.
Apoorva Kaiwar, la secrétaire régionale d'IndustriALL pour l'Asie du Sud, a déclaré :
"IndustriALL félicite ses affiliés qui ont su tenir bon et remporter ce combat. Il est incroyable que les propriétaires des ateliers aient refusé d'appliquer le décret du gouvernement qui ordonnait une hausse des salaires en mars, ce qui a forcé les syndicats à agir. Cet accord témoigne de la force des travailleurs lorsqu'ils sont syndiqués."