15 avril, 2015Les travailleurs de Boie-Takeda ont tenu un piquet devant les bureaux de Takeda Pharmaceutical Philippines à Makati ce 31 mars dernier pour défendre leurs droits syndicaux et le respect de leur convention collective.
Le 31 mars, environ 35 salariés de Takeda Pharmaceutical ont défilé dans les rues fort fréquentées de Makati pour appeler leur direction à respecter et reconnaître leur syndicat et la convention collective existante, en vigueur jusqu’en 2017.
Le conflit fait suite à un plan de restructuration de l’entreprise. Takeda Healthcare Philippines Inc. prend la place de Takeda Pharmaceutical Philippines et cette démarche, en pratique, signifie la dissolution du Syndicat des Salariés de Boie-Takeda, affilié à la Fédération TF-3, elle-même membre d’IndustriALL.
Craignant les répercussions du plan de l’entreprise sur les salariés, le syndicat avait fait part de ses préoccupations à la direction. Les responsables syndicaux se sont alors entendu dire que tous devraient introduire de nouvelles candidatures et que ne pas le faire signifierait la fin pure et simple de leur emploi. L’entreprise a ensuite insisté pour déclarer que le syndicat cesserait d’exister le 31 mars 2015, puisqu’il s’agirait d’une nouvelle entreprise.
“Exercer les droits à la liberté syndicale et à la négociation collective est un acquis fondamental des travailleurs et travailleuses et ceux-ci doivent être respectés et, nonobstant tout changement du mode d’opération de l’entreprise, ces droits ne devraient pas être remis en cause, a indiqué Runstedt Pelayo, Président de la Fédération TF-3.
Dès le début de ce conflit, l’affilié japonais d’IndustriALL UA Zensen et le syndicat Takeda qui en est membre ont interpellé la direction de l’entreprise en direct pour soutenir la lutte aux Philippines.
“Nous soutenons nos camarades aux Philippines et leur lutte en faveur de la liberté syndicale ainsi que du droit à négocier collectivement, tels que repris dans les Conventions 87 et 98 de l’OIT”, déclare UA Zensen dans son communiqué.