22 décembre, 2017263 travailleurs employés à CLASSIC KNITWEAR, une entreprise située à Antananarivo, à Madagascar, se battent contre le chômage technique arbitraire. Ce chômage, durant lequel il leur ait interdit de changer d’employeur, s’apparente à des congés non payés de trois mois imposés par l’entreprise.
Tout juste 15 jours avant la pause de Noël et du Nouvel An, les travailleurs de l’entreprise malgache CLASSIC KNITWEAR, représentés par l’affilié à IndustriALL Global Union, Syndicalisme et Vie des Sociétés (SVS), ont été notifiés de leur mise au chômage technique sous le prétexte d’un manque de commandes.
Le 11 décembre 2017, les travailleurs ont été informés qu’ils seraient en congés durant 30 jours puis au chômage technique du 8 janvier au 5 mars 2018.
Selon le syndicat, l’inspection nationale du travail a approuvé la décision de l’entreprise sans mener une véritable enquête sur les causes de cette décision. Ainsi, les travailleurs qui n’ont plus de jours de vacances n’auront pas de véritable statut pendant 30 jours minimums puis feront face à une sorte de situation de « zéro contrat » durant au moins deux autres mois, sans être autorisés à chercher un nouvel emploi alors qu’ils ne toucheront pas de salaires.
Selon la situation au 9 décembre 2017, l’employeur refuse toujours de payer les travailleurs durant leurs congés et le chômage. Ces derniers ont tenté en vain de résoudre la question par la réconciliation à deux reprises, dont la dernière le 21 décembre.
Le même jour, les travailleurs ont entamé une grève illimitée. Le syndicat SVS demande à ce que les représentants du gouvernement, à savoir l’inspection du travail et le ministère du Travail, interviennent et règlent le problème.
Les revendications des travailleurs sont les suivantes:
- rester au chômage technique, tout en touchant la part de leur salaire encore impayée - y compris l’allocation congé et un paiement de sécurité mensuel non remboursable d’un montant de 200 000 MGA (62 US$) -, et en ayant la garantie de reprendre le travail le 5 mars 2018; ou
- la résiliation de leur contrat, comprenant un préavis de licenciement et couvrant tous les paiements dus, à savoir le versement du salaire impayé, le paiement des congés non pris ainsi qu’une indemnité de licenciement de 10 jours par année d’ancienneté.