10 août, 2012Ce conflit de longue date s’est accéléré depuis quelques semaines. GM a quitté une réunion avec le gouvernement, l’OIT et des représentants syndicaux quand des travailleurs licenciés ont soulevé la question de leurs lésions professionnelles.
Le 1er août, des travailleurs licenciés par General Motors ont commencé une grève de la faim. Ils ont décidé d’avoir leurs lèvres cousues jusqu’à ce que l’entreprise, l’ambassadeur des États-Unis et le gouvernement tiennent compte de leurs justes revendications. Les travailleurs, qui sont membres de l’Association des travailleurs accidentés et des ex-travailleurs de General Motors en Colombie (ASOTRECOL), protestent depuis un an contre la pratique en vigueur chez General Motors de licencier systématiquement et sans indemnisation tous les salariés dont la santé physique se détériore en raison d’une maladie professionnelle.
Il y a trois ans, General Motors-GM-Colmotores Chevrolet a licencié environ 200 travailleurs qui souffraient d’une maladie professionnelle ou qui avaient été victimes d’un accident du travail. Ces lésions professionnelles incluent le syndrome du canal carpien, causé par certains mouvements répétitifs, et une hernie discale à la colonne cérébrale causée par le levage et le maniement continuels de lourdes machineries.
Cette année, les travailleurs ont campé devant l’ambassade des États-Unis à Bogota pour faire pression et obtenir le respect des stipulations du plan d’action du travail contenu dans l’accord de libre-échange entre les deux pays. Les travailleurs ont décidé de faire une grève de la faim en raison d’un manque de réponse des gouvernements de Colombie et des États-Unis.
Le 6 août, grâce à une pression politique du Congrès américain, des représentants du gouvernement colombien, de l’OIT, de General Motors, d’ASOTRECOL et de centrales syndicales se sont réunis pour examiner le différend. Il n’en est toutefois rien sorti parce que les responsables de GM se sont retirés de la réunion quand les travailleurs ont soulevé la question de leurs lésions professionnelles, qui avaient été confirmées par des enquêtes menées par les services du procureur général.
Les travailleurs font appel à la solidarité nationale et internationale, et demandent une solution immédiate au conflit par les gouvernements de Colombie et des États-Unis et par GM.
IndustriALL Global Union se tient solidaire des travailleurs licenciés par GM, qui sont tous en mauvaise santé, et demande à ses affilés de soutenir cette lutte.
Les grévistes ont dit à la presse locale que même si le gouvernement américain exige le respect des droits des travailleurs en Colombie au regard de l’accord de libre-échange, l’entreprise continue d’enfreindre les droits des travailleurs en Colombie.