13 juin, 2017La police a arrêté au Pérou cinq salariés de SiderPerú Gerdau pour avoir participé à une grève de 24 heures et un mouvement de protestation contre la réticence de l’entreprise à entreprendre des négociations collectives productives.
La police a arrêté aux petites heures du 7 juin cinq travailleurs qui participaient à une action de mobilisation au sein de SiderPerú, qui fait partie de Gerdau depuis 2006. Deux d’entre eux ont été libérés immédiatement alors que les trois autres ont été retenus jusqu’à la soirée.
La manifestation a débuté dans le centre-ville de Chimbote pour atteindre son point culminant devant les bureaux du Ministère régional du Travail, où les participants ont demandé que SiderPerú Gerdau négocie en toute bonne foi.
Le Syndicat des salariés de SiderPerú (qui appartient à la Fédération des Mines, elle-même affiliée à IndustriALL Global Union au Pérou) a également dénoncé la politique anti-ouvrière de Gerdau :
“En 2016 et 2017, la politique anti-ouvrière de l’entreprise Gerdau s’est intensifiée à l’égard de ceux qui défendent leurs droits, principalement des syndiqués et leurs leaders”
a indiqué le syndicat dans une déclaration publique ; il a ensuite rapporté qu’il y avait déjà eu 180 licenciements.
Le Comité mondial des travailleurs de Gerdau a tenu une réunion en mai à Belo Horizonte, au Brésil, où il a approuvé un plan d’action et visité, pour la première fois en quatre ans, une des usines de Gerdau à Ouro Branco.
Le Comité a interprété la visite et la réunion qui a suivi avec les autorités de l’entreprise comme un signe positif, signifiant que des progrès étaient accomplis dans le sens de sa revendication à être reconnu par Gerdau et à travailler ensemble pour aborder les préoccupations des travailleurs et travailleuses.
“IndustriALL et le Comité mondial des travailleurs de Gerdau insistent à nouveau sur le besoin pour l'entreprise d’enfin reconnaître le Comité et de rechercher ensemble des solutions aux conflits, comme celui au sein de SiderPerú.”