19 mai, 2016IndustriALL Global Union est profondément préoccupée par la nouvelle que deux travailleurs sont portés disparus après l’éboulement d’une mine à Rustenburg, en Afrique du Sud.
Neuf travailleurs ont été piégés par l’éboulement d’une galerie dans une mine d’Impala Platinum ce mardi 17 mai. Sept ont pu être secourus avec succès. L’exploitation de la mine a été suspendue et les opérations de sauvetage se poursuivent.
Quatre mineurs sont décédés lors d’un incendie dans les galeries de cette même mine le 22 janvier de cette année.
Les mineurs manquants à l’appel sont des foreurs, l’un des métiers les plus dangereux au sein d’une mine. Les mines sud-africaines sont parmi les plus profondes et les plus dangereuses du monde.
Trois mineurs sont également restés piégés sous terre à la mine d’or de Lily en Afrique du Sud à la suite d’un éboulement survenu le 5 février. L’exploitation a été suspendue et les mineurs ont été encouragés à accepter une très faible indemnité de licenciement, ce qui a conduit à la formation d’importants piquets de grève sur le site.
IndustriALL est préoccupée par la vague d’accidents miniers qui déferle dans le monde entier cette année. La crise mondiale des matières premières a affecté les bénéfices du secteur minier, conduisant les exploitants à rogner sur les coûts.
Livhuwani Mammburu, porte-parole de l’affilié d’IndustriALL, le Syndicat national des mineurs (NUM), a déclaré :
“Les grandes multinationales, comme Impala Platinum, qui devraient être des porte-drapeaux du secteur en termes de création d’une culture de la sécurité, en font bien trop peu pour la prévention des accidents mortels. Du reste, la situation ne va pas s’améliorer d’elle-même.
Nous appelons l’inspectorat du département des ressources minérales à tenir le secteur minier pleinement responsable de ses manquements et à adopter une approche sensée en ce qui concerne les accidents entraînant des invalidités et des décès dans le secteur minier.
Le directeur d’IndustriALL pour les mines, Glen Mpufane, a indiqué :
“Être mineur reste l’un des métiers les plus dangereux du monde, parce que les compagnies minières placent le profit avant la sécurité des mineurs. Une approche sur base volontaire n’arrangera pas les choses : il faut que les pays ratifient et mettent en application la Convention 176 de l’OIT sur la santé et la sécurité dans les mines.
“Mettre en application cette convention créera une solide culture de la sécurité à tous niveaux, en partant de la base, et instaurera des sanctions sévères pour les compagnies qui failliront à prendre au sérieux la sécurité”.