5 juillet, 2023Un groupe d’hommes armés a assassiné treize personnes au Honduras, dont quatre dirigeants syndicaux et plusieurs travailleurs de l’usine Gildan de San Miguel. IndustriALL a fermement condamné ces meurtres et a demandé que justice soit rendue sans délai.
Le 24 juin dernier, treize personnes ont été tuées par des hommes armés qui ont ouvert le feu dans une salle de billard de la ville de Choloma, au Honduras.
Parmi les personnes assassinées figurent Xiomara Cocas, Présidente du SITRAGSAM (affilié à la FESITRATEMASH-CGT), son jeune fils, Alexander Meléndez, et les dirigeants syndicaux Delmer García, José Rufino Ortiz et Lesther Almendarez.
Dans une lettre adressée à la Présidente, Xiomara Castro, condamnant l’attaque, le Secrétaire général d’IndustriALL, Atle Høie, a exhorté le gouvernement hondurien à mener une enquête approfondie afin d’identifier les responsables et de les traduire en justice. Il a également appelé le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que les syndicats et leurs représentants puissent agir sans subir d’intimidation ou de violence dans leur rôle de représentants élus des travailleurs et travailleuses.
La Coordination régionale des syndicats de l’industrie textile d’Amérique centrale, CRSMT, qui comprend les affiliés d’IndustriALL FITH (Honduras), FESTRAS (Guatemala), FESITEX/CST ZF (Nicaragua) et FEASIES (El Salvador), a également exprimé sa profonde inquiétude face à cette violente attaque.
La CRSMT a appelé le gouvernement à “veiller à ce que ces meurtres multiples ne restent pas impunis et à ce que justice soit rendue aux familles des victimes”.
Elle a également demandé à la société Gildan d’exprimer immédiatement sa solidarité avec les familles des victimes et de veiller à ce que le processus de négociation pour la fermeture de Gildan San Miguel se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Atle Høie a déclaré :
“Nous espérons fermement que ces meurtres ne resteront pas impunis et que les familles des victimes recevront les indispensables indemnisations.
Nous demandons instamment au gouvernement hondurien de garantir le plein respect des droits de l’homme et des droits syndicaux fondamentaux consacrés par la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical ainsi que la Convention 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective.”