22 janvier, 2013IndustriALL Global Union a écrit au président colombien pour protester contre les menaces proférées contre des dirigeants du syndicat Sintracarbón, qui négocient actuellement avec l'entreprise les conditions de travail.
Les négociations entre Sintracarbón et Carbones del Cerrejón ont été accompagnées de menaces contre des dirigeants syndicaux et leurs familles. La date limite provisoire pour l'achèvement des négociations était fixée au samedi 19 janvier et l'on attend toujours le feu vert pour les poursuivre.
Les 6, 7 et 8 janvier, des individus non identifiés ont téléphoné au domicile de Aldo Raúl Amaya, trésorier du syndicat, et l'ont prévenu d'être prudent. Des membres de sa famille ont également reçu les mêmes menaces. En outre, des individus armés ont été signalés près de son logement.
Le 10 janvier, l’épouse de Igor Kareld, président national de Sintracarbon et membre du comité exécutif mondial, a reçu un appel sur son téléphone mobile. La personne qui appelait s'est adressée à Igor par son nom et a dit qu'il connaissait le chemin pris habituellement par ses filles. Igor a également reçu une menace directe, le 18 juillet 2012, au cours d'une réunion de travail du comité de négociation quand il lui a été dit sans ménagement de quitter le pays avec sa famille à une certaine date.
Toutes ces menaces ont eu lieu lors des négociations qui se sont déroulées entre Sintracarbón et l'entreprise minière. La date limite provisoire pour l'achèvement des négociations était fixée au 19 janvier. Le vote qui fait suite se déroulera durant une période de 20 jours. Les travailleurs et travailleuses feront grève si aucun accord n'a été conclu durant cette période.
Sintracarbón dit ne pas pouvoir signer un accord basé sur les conditions imposées par l'entreprise. L'entreprise, qui appartient aux sociétés transnationales Anglo American, BHP Billiton et Xstrata-Glencore, refuse d'offrir des conditions équitables aux personnes qui justement sont celles qui garantissent la rentabilité de la mine en travaillant 12 heures par jour en équipes postées dans un environnement difficile.
L'entreprise a présenté trois positions, et aucune d'elles ne tient compte des demandes du syndicat concernant une hausse salariale de 3 pour cent. L'acceptation des propositions de l'entreprise signifierait l'abandon des revendications justes présentées le 29 décembre 2012, qui portent principalement sur une amélioration des conditions pour les travailleurs en sous-traitance et la communauté.
IndustriaALL a écrit au président colombien, José Manuel Santos, pour exprimer son inquiétude face aux actes répétés de violence contre des membres de Sintracarbón. La lettre demande aux autorités compétentes d’identifier les responsables et de garantir le droit à la vie et à la liberté syndicale des travailleurs et travailleuses de Carbones del Cerrejón. Elle demande également à Carbones del Cerrejón Limited de fournir les garanties nécessaires aux travailleurs touchés et de déclarer explicitement son soutien à une négociation collective libre dans des conditions de paix et de liberté.